Taux immobilier 2022 par région
L’année 2022 marque un tournant pour le secteur immobilier. Après avoir connu des taux à leur plus bas historique et des résultats records en termes d’activité et de prix, voici venu le temps du changement. En 2022, un nouveau cycle s’ouvre avec le retour de l’inflation sur fond de crise de l’énergie qui oblige un redressement des taux. Pourtant, malgré un contexte qui pèse sur la capacité d’emprunt des Français, l’année 2022 tient toutes ses promesses. En effet, 2022 enregistre un nouveau record avec plus d’un million de transactions. Preuve que l’immobilier reste une valeur sûre pour les Français. Le Guide du Crédit fait le point sur l’évolution des taux en région.
L’année 2022 débute avec des taux attractifs
À l’image de la fin d’année 2021, l’année 2022 débute avec des taux de crédit exceptionnellement bas. Le mois de janvier affiche des taux toujours aussi attractifs. Une aubaine pour les futurs acquéreurs qui souhaitent concrétiser un projet immobilier en ce mois de janvier. Dans les régions Ouest, Sud-Ouest et Nord, par exemple, il est possible de souscrire un crédit immobilier sur 15 ans pour un taux moyen de 0,85 %, soit le plus bas du marché sur ce segment.
Cependant, la récente progression de 0,30 % des OAT 10 ans (Obligations assimilables du Trésor) en janvier laisse entrevoir un changement de dynamique. En effet, ces indicateurs servent de référence aux banques afin de déterminer les taux de crédit immobilier. Dès le mois de février, l’impact de cette hausse du coût de l’argent se fait ressentir et les taux prennent le chemin de la hausse. C’est la rupture après des mois de baisse des taux.
Sur le reste de ce premier trimestre, les emprunteurs peuvent donc assister à un mouvement haussier très net. Les taux moyens comme les taux minimums grimpent d’environ 0,10 point en février, puis jusqu’à 0,35 point en mars. Le meilleur exemple est certainement celui des crédits immobiliers souscrits sur 20 ans. Les taux moyens relevés pour chaque région passent ainsi de 0,95 % en moyenne au mois de janvier pour atteindre entre 1,25 % et 1,45 % en mars 2021.
Toutefois, même si les banques répercutent le coût de refinancement et relèvent les barèmes pour se reconstituer des marges, elles restent ouvertes au financement. Ainsi, la plupart des établissements souhaitent rester attractifs et maintiennent une volonté de conquête commerciale forte en ce premier trimestre 2022.
Le mouvement haussier se généralise au cours du deuxième trimestre
L’arrivée du printemps ne laisse plus de place au doute et tous les établissements bancaires relèvent leurs taux de crédit immobilier. Cette hausse généralisée caractérise donc globalement ce deuxième trimestre. Pour un crédit immobilier sur 20 ans entre avril et juin, le taux moyen grimpe de 1,45 % à 1,70 %, selon les régions. En ce qui concerne les meilleurs taux, accordés aux profils emprunteurs les plus solides, les taux minimums sont passés de 0,90 % à 1,40 sur 20 ans selon les régions, soit une hausse de 0,50 point.
Dans le détail, sur les 35 indices relevés, les emprunteurs peuvent notamment observer des croissances légères, voire des stagnations en fin de trimestre pour 11 d’entre eux. Si ce constat peut surprendre, il s’explique en réalité simplement. Cela montre, en effet, que les banques sont toujours favorables et prêtes à appliquer des hausses maîtrisées.
Une tendance qui s’accompagne néanmoins d’un contrôle renforcé des dossiers qui leur parviennent. D’autant que la remontée rapide des taux d’emprunt rend l’accès au crédit complexe en raison du taux d’usure. En effet, ce taux fixe le plafond maximal que les banques ne peuvent dépasser. Il plafonne ainsi le TAEG (taux annuel effectif global) en incluant l’ensemble des frais liés au crédit (assurance de prêt et frais de garantie notamment).
Révisé une fois tous les trimestres par la Banque de France, il repose sur la moyenne des taux d’intérêt appliqué par les banques et majorée d’un tiers. Dans un contexte où les taux grimpent rapidement et les taux d’usure stagnent, les courbes se rapprochent ce qui crée l’effet ciseau tant redouté. Concrètement, un candidat bénéficiant d’une capacité d’emprunt suffisante peut être exclu du crédit du fait de l’usure.
À l’approche de l’été, il est donc essentiel pour les emprunteurs qui souhaitent obtenir un crédit au meilleur taux de préparer leur dossier.
Le thermomètre des taux grimpe avec les beaux jours
Le retour des beaux jours s’accompagne d’une vague de chaleur qui fait grimper les taux de prêt immobilier tout au long de l’été et dans toutes les régions, sans exception.
Les voyants sont au rouge dès le mois de juillet avec des taux qui progressent jusqu’à 40 points de base selon les régions et les durées.
L’ensemble des 35 taux moyens relevés par les banques sont en augmentation. Les régions Île-de-France et Est dépassent la barre symbolique des 2 %. Du côté des meilleurs taux de prêt immobilier, le constat est identique et la quasi-majorité des taux augmente. Seules trois valeurs restent inchangées dans la région Nord (10,15 et 20 ans). C’est donc 95 % des taux immobiliers qui sont en hausse sur le mois de juillet.
Cette dynamique haussière amorcée depuis le début de l’année a pu s’accélérer grâce au relèvement du taux d’usure. Ce dernier atteint en juillet 2,57 % pour les crédits de 20 ans et plus, et a permis aux banques de réévaluer leurs barèmes. Ce faible relèvement ne suffit toutefois pas à rattraper le coût de l’argent. En cette période estivale, une porte s’ouvre néanmoins avec la stabilisation des OAT 10 ans à 1,72 %.
Ainsi, le mois d’août va être davantage nuancé et sur 35 taux immobiliers moyens, 6 vont stagner et 3 vont même baisser. Les banques qui étaient jusqu’alors coincées entre le coût de l’argent et le taux d’usure peuvent à présent octroyer des prêts de manière plus saine, sans trop rogner sur leurs marges.
Enfin, le mois de septembre s’inscrit à nouveau dans une tendance haussière, avec toutefois des disparités en fonction des établissements et selon les zones. En cette fin d’été, parmi les meilleurs taux disponibles accessibles aux emprunteurs les plus solides, on retrouve notamment la Méditerranée. Pour un crédit immobilier étalé sur 15 ans, la région affiche en effet un taux moyen de 1,35 %.
Il est important de souligner que les conditions varient d’un établissement à l’autre et que les écarts se creusent entre les régions. Dans ce contexte, les candidats à l’emprunt qui répondent aux conditions d’octroi sont plus que jamais invités à comparer les offres des établissements et faire jouer la concurrence.
Un retour à des taux de crédit de 2 % à 3 %
Le dernier trimestre 2022 continue à afficher des taux immobiliers à la hausse. Dès le mois d’octobre, les augmentations sont plus soutenues, entre 0,20 point et 0,50 point en raison du relèvement du taux d’usure.
Et novembre ne déroge pas à la tendance haussière amorcée depuis le début de l’année en affichant des hausses qui atteignent 0,40 point selon les profils et les durées. À l’automne, les taux moyens pour un prêt immobilier étalé sur 20 ans s’élèvent à 2,50 % en Île-de-France, dans l’Est et en Rhône-Alpes.
Le coût de l’argent continue de grimper et décembre vient clôturer l’année avec une nouvelle hausse des taux. Sur la durée la plus souscrite (20 ans), le taux de marché moyen le plus bas se trouve dans l’Ouest et s’élève à 2,30 %. Quant aux meilleurs taux sur 20 ans, ils frôlent voire dépassent le seuil symbolique des 2 % dans toutes les régions en décembre 2022 !
Malgré la dérive inflationniste et la hausse du coût de l’argent qui entraînent une remontée des taux, les établissements de prêt continuent de soutenir le marché. La preuve en chiffres puisque l’année 2022 marque un nouveau record en enregistrant plus d’un million de transactions. Les banques, malgré la conjoncture défavorable, ont continué à financer à perte les porteurs de projet qui souhaitent concrétiser un projet immobilier.
Taux immobilier 2022 par mois
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