Marché immobilier : le centre-ville perd du terrain

Les mois passent et la tendance post-confinement s’installe. Le marché immobilier doit composer avec une montée concrète de l’intérêt des citadins pour les biens situés en périphérie des grandes villes et dans les territoires rurbains, au détriment des centres-villes. Une récente étude de PAP valide cette évolution du comportement de candidats galvanisés par les taux bas du crédit immobilier. 

Boom des recherches sur la plateforme PAP en août

Des envies d’ailleurs, ce n’est pas rare en été. Mais un bond de près de 50% des recherches immobilières en ligne sur un an au mois d’août, ce n’est pas fréquent de l’aveu même de Corinne Jolly, présidente du groupe PAP interrogée par Capital. Et ce brusque engouement pour la pierre, consécutif à deux mois de confinement qui ont chamboulé les priorités de nombreux Français, va clairement dans le sens d’une quête d’évasion pour les urbains. Comprendre sortir des grands boulevards et des centres-villes pour trouver un cadre de vie moins stressant, plus verdoyant. 

Des atouts en faveur des territoires à l’extérieur des agglomérations

C’est le constat que tire PAP en cette rentrée. Au printemps déjà, le confinement avait généré un intérêt croissant pour les biens dotés d’un extérieur. On aurait pu croire que le soufflé du « monde d’après » retomberait avec le retour à la vie normale… mais les restrictions sanitaires sont toujours là et avec elles une forme de prise de conscience chez les urbains, qui interroge leur rapport à leur environnement. La balance entre avantages et inconvénients a sérieusement penché vers la seconde catégorie ces derniers mois, la vie sociale et culturelle ayant brusquement chuté à l’inverse des embouteillages et des loyers élevés. L’émergence du télétravail a même permis aux cadres d’imaginer concrètement un équilibre entre vie privée et vie professionnelle, tandis que le maintien des taux du crédit immobilier à des niveaux bas (1,24% en moyenne en août d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA) renforce l’attractivité de la primo-accession. Le contexte semble donc propice pour concrétiser son projet immobilier. Et pour découvrir les modalités de financement, il est possible de réaliser une simulation d'emprunt, par exemple le montant des mensualités selon la durée et le capital emprunté, frais de notaire, capacité d'emprunt, taux d'endettement, et de tous les paramètres de son crédit immobilier. 

Une grande maison avec un prêt immobilier de 200 000€

L’étude PAP révélée par Capital démontre que les Parisiens regardent vers les départements limitrophes, phénomène qui se répète aussi dans plusieurs métropoles de province (Lyon, Nice, Bordeaux, Lille, Montpellier). Même l’Eure, l’Yonne et le Loiret – à bonne distance de la capitale pourtant – bénéficient de cet élan en faveur des territoires à l’écart des grandes agglomérations ! Il faut dire qu’avec un budget de 250 000€, on peut faire l’acquisition d’une maison de standing de 150 m² avec piscine et frais de notaire inclus, à seulement 20 minutes du RER D. Le montage possible : un crédit immobilier de 200 000€ sur 20 ans et un apport de 50 000€, accessible à un couple avec des revenus d’environ 3 000€. Pour les ménages à faibles revenus, ils peuvent prétendre aux prêts aidés comme le prêt à taux zéro (PTZ) ou le prêt PAS (prêt à l'accession sociale) par exemple sous conditions.

Posté le 16 Septembre 2020 © Guide du crédit