Immobilier neuf : prix en hausse, offre en baisse
Combien coûte un appartement neuf ? 4 806€/m² d’après le dernier baromètre du Laboratoire de l’immobilier, dont l’estimation est moins élevée que celle du baromètre LPI/SeLoger (5 286€/m²). Et les contraintes sanitaires ne sont pas de nature à réduire le coût de la construction...
+3,4% entre novembre 2019 et mai 2020
Isolation optimale, accès sécurisé, stationnement, geste architectural : pour une multitude de raisons, l’immobilier neuf coûte plus cher que l’ancien. La certitude, c’est qu’il n’y a pas de travaux à envisager, et la promesse réside dans le confort premium d’un bien construit selon les dernières normes. Mais les frais de notaire réduits et l’exonération temporaire de taxe foncière ne suffisent pas à ramener le coût d’un appartement neuf au niveau de son équivalent dans l’ancien. L’écart est d’environ 1 000€/m² selon le baromètre LPI/SeLoger, moins si l’on se fie aux données du Laboratoire de l’immobilier (+3,4% entre novembre 2019 et mai 2020). S’il approche les 12 500€ en moyenne à Paris et dépasse les 6 000€ en région parisienne et à Lyon, Annecy ou Antibes, le prix au mètre carré d’un logement dans une résidence en VEFA est régulièrement sous les 5 000€ de Rennes à Marseille en passant par Strasbourg, Nantes, Bordeaux, Toulouse ou Montpellier. Il tombe même sous les 4 000€ à Lille, Reims et Grenoble, et il ne dépasse pas 3 400€ au Havre, à Tourcoing, Brest et Limoges. Pour les personnes souhaitant se lancer dans le neuf, il est possible de souscrire un crédit immobilier pour financer l’acquisition. Revenus et charges seront examinés par la banque pour déterminer leur capacité d’emprunt.
Les effets croisés des municipales et de la Covid-19
Les tarifs ne définissent pas la demande, mais leur niveau élevé n’est pas un atout dans un contexte de repli du marché immobilier dû à la crise sanitaire. Bien que les taux du crédit immobilier demeurent attractifs (1,24% en moyenne en août d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA), les difficultés économiques fragilisent les particuliers et impactent les promoteurs et constructeurs. Ces derniers, qui ont déploré un recul de l’encours de logement en raison de la raréfaction des permis de construire avant les élections municipales (-100 000 logements autorisés entre 2019 et 2020 d’après la Fédération des promoteurs immobiliers), et ils annoncent déjà un surcoût lors des travaux en raison de la crise du coronavirus.
Prolonger le Pinel et le PTZ
Les professionnels de l’immobilier en appellent au soutien de l’État pour relancer la commercialisation de logements neufs. La répartition du plan de relance les a fortement déçus, puisque les crédits alloués à la rénovation sont dix fois supérieurs à ceux destinés à la construction neuve (6,5 milliards contre 650 millions d’euros). Par la voie de la FPI, ils exigent la prolongation du dispositif Pinel et du prêt à taux zéro au-delà de 2021 pour maximiser leurs chances d’écouler leurs stocks. Les professionnels de la construction attendent du gouvernement que les mises en chantier soient facilitées afin de répondre à la pénurie de l’offre dans les grandes villes.
Posté le 08 Septembre 2020 © Guide du crédit
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