Immo : avec 60 m2, le pouvoir d'achat immobilier varie selon les régions
La baisse du pouvoir d’achat moyen des Français peut être en partie compensée par l’érosion des taux d’intérêt du crédit immobilier. Néanmoins, il est constaté, d’une part, une forte différence de pouvoir d’achat selon les territoires et, d’autre part, une hausse rapide des prix que l’augmentation plus faible des revenus ne parvient pas à contenir.
Le pouvoir d’achat des Français en baisse depuis 2 décennies
Le pouvoir d’achat immobilier des Français, bien qu’à la hausse entre les années 1980 et 2000, semble désormais se dégrader. Ainsi les notaires estiment que la capacité moyenne d’achat a baissé de 13% entre 1999 et 2019.
Alors que les taux d’intérêt du crédit immobilier atteignent des niveaux historiquement bas, les prix, eux, tendent à augmenter, tandis que le revenu moyen des ménages stagne. Dans un tel contexte, le pouvoir d’achat moyen des ménages est en recul progressif et l’attractivité du crédit ne semble pas être en mesure de compenser cela.
De même, les pénuries récentes de matières premières et le retour de l’inflation viennent contracter un peu plus un pouvoir d’achat déjà mis à mal par la stagnation du revenu disponible. Selon le site MeilleursAgents, depuis 2017, les prix de l’immobilier sont en hausse de 14,5 % alors que les revenus ne progressent que de 11,2 %.
Avant la crise sanitaire, les notaires constataient déjà une baisse du pouvoir d’achat sur la période 1999-2019. En effet, alors qu’en 1999 les ménages pouvaient s’acheter, en moyenne, un logement de 64 m2, ils ne pouvaient plus prétendre qu’à 60 m2 en 2019.
Un contraste important entre les territoires
La capacité d’achat des ménages varie fortement en fonction de la ville envisagée pour un projet immobilier. Ainsi, à revenu égal, il est possible d’acheter une surface de 50 m2 en Île-de-France, et de 180m2 dans le Limousin.
Le baromètre des notaires 2019 du prix de l’immobilier souligne également que les régions où le prix de la pierre est le plus élevé sont l’Île-de-France et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. En effet, les prix dans ces régions sont poussés par une offre très inférieure à la demande, encouragée par une activité spéculative plus courante que dans les autres territoires.
Même sur des territoires historiquement épargnés, les prix de l’immobilier ont tendance à augmenter fortement, notamment dans les grandes villes. En une décennie, le baromètre des notaires enregistre, ainsi, une augmentation des prix de 67% à Lyon, 48 % à Rennes, 40 % à Nantes et Strasbourg, et même 73 % à Bordeaux.
Posté le 29 Novembre 2021 © Guide du crédit
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