Ralentissement des prix de l'immobilier ancien
Si les prix des logements anciens ont progressé de 10 % en 2005, la hausse ne devrait atteindre « que » 6 % à 7 % en 2006. La profession demeure, en effet, optimiste. Atterrissage, ralentissement de la hausse, progression d'activité très modérée... les professionnels de l'immobilier ont du mal à trouver les mots pour qualifier la situation du marché français. Après sept ans de hausse ininterrompue des prix, les acheteurs auront-ils encore longtemps les moyens de débourser 2.835 euros au mètre carré, prix moyen sur l'ensemble de la France au quatrième trimestre 2005 alors que les taux d'intérêt semblent commencer à remonter ? Pour l'instant, les chiffres sont très loin de montrer un effondrement du marché. René Palincourt, président de la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim), qui représente environ 35 % des transactions, estime qu'en 2005 le prix des logements anciens a connu une hausse de 10,6 %, contre + 17 % en 2004. Pas de quoi se lamenter, surtout si l'on considère que depuis quatre ans les prix ont crû de 69 % pour les appartements et de 49 % pour les maisons. « Pour 2006, le ralentissement de la hausse est désormais une réalité et l'on peut s'attendre à une poursuite du mouvement avec une progression de l'ordre de 6 % à 7 %», ajoute Michel Mouillart, professeur d'économie à Paris-X Nanterre, avant de souligner les très fortes disparités sur le terrain. Les agents immobiliers considèrent que si le prix du mètre carré dans les 5e, 6e et 7e arrondissements de Paris a encore grimpé l'an dernier de 2,5 %, à plus de 6.634 euros, il est possible que cette année s'inscrive en baisse dans ces quartiers les plus chers. « Mais cela ne signifiera en aucun cas un renversement de tendance, car les arrondissements périphériques comme le 19e et le 20e seront encore positifs », explique le président de la Fnaim. De même, surenchérit l'universitaire, une ville comme Brest, dont les prix ont augmenté de 23,8 % l'an dernier, devrait encore faire un bond en 2006. Une chose est sûre, si les prix sont au plus haut, le nombre de transactions n'a pas baissé. Au total, elles devraient même dépasser 625.000, contre 604.000 en 2004, soit une hausse de 3 %. Les agents immobiliers tablent sur au moins 600.000 transactions pour 2006, et font remarquer aux oiseaux de mauvais augure que les biens se vendent en moyenne en trois mois. Le profil des acheteurs s'est profondément modifié au fil des ans avec la hausse des prix : la catégorie ouvriers et employés est passée de 40 % à 33,8 % entre 1999 et 2004, tandis que les cadres supérieurs, professions libérales et intermédiaires représentent 61,2 % du marché contre 46,4 % en 1999. En fait, les acheteurs sont en général déjà propriétaires et revendent leur bien à prix élevé. L'allongement de la durée des prêts, et la possibilité d'acheter dans l'ancien avec des prêts à taux zéro (PTZ) accessibles ont contribué à maintenir le marché en bonne santé. Plus de 120.000 PTZ dans l'ancien ont été accordés en 2005.Posté le 06 Janvier 2006 © Guide du crédit
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