Crédit immobilier : des taux qui repartent à la hausse
Indépendamment de la baisse conjointe des prix et de la production de crédits, le revirement du marché immobilier se traduit par un troisième mouvement : la hausse des taux d’intérêt. Ceux à long terme ont de fait augmenté de 150 points de base depuis octobre 2005, atteignant à la fin juin 4.95 %.
Pis, la tendance devrait se poursuivre sous l’effet de la crise de liquidités interbancaires, l’envol du prix des matières premières et les poussées inflationnistes.
Le conservatisme de la Banque centrale européenne (BCE) qui rechigne à baisser ses taux directeurs - allié au risque de conflit de changes entre l’institution européenne et son homologue américain (Fed) - pourrait également alimenter la hausse des taux d’intérêts.
Dernier élément impactant les taux : les obligations assimilables au trésor (OAT), ces valeurs qui fixent le prix auquel se financent les banques. En clair, leur brusque remontée (4.91 % en juin dernier, contre 3.40 % en octobre 2005) se répercute sur les marges des établissements bancaires qui répercutent cette hausse sur les taux. À ce titre, Empruntis a interrogé ses partenaires pour connaître leur réaction en cas de remontée des obligations. La réponse est quasi unanime : une nouvelle hausse des OAT sera suivie par les banques d’un relèvement de leurs taux.
Bien qu’« unanime », la hausse n’est toutefois pas uniforme. Les taux n’évoluent pas de la même manière selon les régions. Des disparités territoriales de l’ordre de 0.15 % sont ainsi enregistrées pour la durée 15 ans , avec des taux de 4.85 % dans le Nord et le Sud-Est et de 5.00 % dans le Nord-Est (4.95 % pour la région parisienne). L’écart s’en trouve même porté à 0.20 % pour la durée 20 ans, avec 4.95 % pour le Sud-Est et 5.15 % pour le Nord-Est (l’IdF se situe à 5.10 %).
Posté le 17 Aout 2008 © Guide du crédit
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