Télétravail : une nouvelle pièce s'impose
Le confinement a fait d’une exception une généralité : le télétravail. Quatre salariés sur dix (39%) l’ont expérimenté depuis le 16 mars d’après une enquête Odoxa, et neuf sur dix considèrent que cette alternative au présentiel s’est bien passée. S’il s’installe dans la durée, quel impact aura-t-il sur le logement ? Éléments de réponse.
Quatre emplois sur dix compatibles avec le télétravail
A l’heure de la digitalisation des process, travailler chez soi est possible pour un grand nombre de postes. Évidemment, un ouvrier en bâtiment, une hôtesse de caisse ou un artisan ne pourra pas effectuer ses tâches à distance, mais plus de quatre emplois sur dix sont « télétravail compatibles » d’après le ministère du Travail. Et c’est d’ailleurs cette proportion de salariés qui a pu le vérifier durant le confinement comme le rapporte l’Observatoire de la digitalisation Odoxa pour Saegus et BFM Business. Pour un quart des salariés, le télétravail a été permanent. Ce mode d’organisation autonome a notamment été déployé chez les cadres (89%) et les professions intermédiaires (54%), nettement plus que chez les employés (26%) et les ouvriers (3%).
Un mode d’organisation qui a de l’avenir
Travailler depuis son domicile, dans son canapé ou même au fond de sa couette, cela peut faire rêver sur le papier, mais du fantasme à la réalité il y a une différence. Néanmoins, près de neuf sondés sur dix y voient une expérience positive, grâce à la visioconférence et aux espaces de travail en ligne. Résultat : 88% des répondants considèrent que le télétravail va se développer à l’avenir. Mais pas forcément dans sa chambre ou son salon. Car si le télétravail devient récurrent voire permanent, il nécessite un espace dédié pour qu’il se déroule dans les meilleures conditions. Et là, ce n’est pas seulement l’organisation de l’entreprise qui est impactée, mais le marché immobilier dans son ensemble.
Une pièce en plus, mais à quel prix ?
Pour un particulier désireux de « rester » en télétravail, la problématique de la surface de son logement se pose. Il doit en effet disposer d’une pièce supplémentaire, une « petite » chambre de 7 à 10 m² pour y installer son espace de travail à l’abri du bruit ambiant. Mais cela a un prix : 80 à 90 000€ au bas mot à Paris, 30 à 35 000€ à Lyon, 20 à 25 000€ à Rennes, 15 000€ environ à Dijon… Bref, un surcoût qui viendra peser sur le montant de l'emprunt immobilier au risque de devoir allonger la durée de remboursement. Mais il est aussi possible de garder le même budget pour optimiser ses chances de décrocher son prêt immobilier tout en y incluant une pièce supplémentaire à son projet : en le délocalisant ! En s’éloignant des centres-villes ou en privilégiant les villes moyennes, les prix baissent et les surfaces augmentent. D’autant que le télétravail réduit la contrainte de la distance domicile-travail. Alors, quand est-ce qu’on part ?
Posté le 04 Juin 2020 © Guide du crédit
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