Taux bas : comment ils influencent le marché de l'immobilier

La dernière publication de l’Observatoire du Moral immobilier, effectuée par Kantar TNS pour Logic-Immo, met en perspective "l’effet papillon" qui règne sur le marché. Elle détaille en effet la manière dont les taux de crédit immobilier influencent les acheteurs, les vendeurs… et les prix.

 Plus d’acheteurs que de vendeurs

Pourquoi le prix de l’immobilier augmente en France ? Parce que le marché compte 3,5 millions d’acheteurs pour 2,2 millions de vendeurs comme le révélait l’Observatoire Logic-Immo fin juillet. Une hausse de 13% de candidats à l’achat par rapport au début d’année 2019, tandis que le nombre de vendeurs a progressé de 8% dans le même temps. Conséquence : le rapport de force est à l’avantage de ceux qui se séparent d’un bien, et qui sont en position de faire jouer la concurrence en leur faveur.

 Les taux bas, une opportunité pour tous

Malgré l’augmentation des prix (+1% depuis le début d’année d’après MeilleursAgents), près de huit acheteurs sur dix considèrent que c’est le moment d’acheter. Pour une raison simple : les taux du crédit immobilier sont attractifs pour 85% des Français porteurs d’un projet d’acquisition. Par ailleurs, la moitié pense que les tarifs vont rester stables lors du second semestre, contre 40% qui misent sur une hausse et 10% sur une baisse. Ce qui paraît probable, c’est que le prêt immobilier va demeurer à des niveaux bas exceptionnels : il était à 1,20% en moyenne en juillet d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA.

 Un marché dynamique sous l’impulsion du crédit immobilier

Cercle vertueux, cercle vicieux : quel que soit le qualificatif pour résumer la période, il est évident que le niveau des taux du crédit immobilier a une influence sur les prix par le biais des acquéreurs et des vendeurs. D’un côté, les taux bas élargissent la population des acheteurs potentiels, grâce à un coût du financement moindre. De l’autre, cette hausse des acquéreurs crée l’opportunité pour les propriétaires de bien(s) de vendre à un prix plus élevé ; ceux-ci peuvent être tentés de profiter de cette conjoncture pour les mettre sur le marché. Néanmoins, ce sont majoritairement les biens situés dans les zones les plus attractives, à savoir les grandes métropoles et les territoires les plus dynamiques, qui bénéficient de cet "effet papillon".

Posté le 14 Aout 2019 © Guide du crédit