Paris : plus de 25% des biens dans le centre de la capitale sont inoccupés
De plus en plus de biens sont vacants dans le centre de Paris, tel est le constat de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur). Un phénomène qui s'amplifie depuis quelques années.
Plus de 200 000 logements vacants
En premier lieu, qu'est-ce que l'Apur ? Il s'agit d'une association créée en 1967 par le Conseil de Paris dont l'objectif est de « documenter, analyser et développer des stratégies prospectives concernant les évolutions urbaines et sociétales ».
Son dernier rapport publié la semaine dernière pointe la proportion significative de logements vides dans les 4 arrondissements du centre de Paris (1er, 2e, 3e et 4e) : 26%, soit 205 000 biens. On est largement au-dessus des 15% de la moyenne parisienne.
En termes de variations, on observe cette même dichotomie. Les biens inoccupés ont augmenté plus rapidement dans le centre (hausse de 1.3 point entre 2008 et 2013) que sur l'ensemble de la ville (+0.6 point sur la même période).
Des disparités sont également notées par arrondissement
On note également des différences entre arrondissements. Celui enregistrant le plus de logements vides est le 4e (29.8%), devant le 1er (26.8%), le 2e (26.5%) et le 3e (20.7%).
La surtaxe, une solution pour remettre les biens sur le marché
La mise à disposition sur le marché des logements inoccupés à Paris est l'un des chevaux de bataille de la municipalité depuis quelques années. Afin d'inciter les propriétaires de logements vacants ou secondaires à se séparer de leur bien (location ou vente), des augmentations de la taxe d'habitation ont été instaurées :
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Une première fois il y a 2 ans, avec une surtaxe de 20% ;
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Puis en janvier dernier, avec un relèvement de la surtaxe à 60% ;
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Une nouvelle augmentation n'est pas exclue : le Conseil de Paris s'est prononcé en juillet dernier pour une multiplication par... 4 de la surtaxe.
Mais cette disposition n'est pas appliquée, elle doit encore être adoptée par le Parlement.
L'objectif de ces mesures est de lutter contre la pénurie de logements dans la capitale. L'augmentation du nombre de biens disponibles sur le marché doit également permettre de freiner la hausse des prix à Paris. Pour mémoire, le m² moyen dans la capitale flirte avec les 9 000 €.
Posté le 22 Aout 2017 © Guide du crédit
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