Immobilier : les taux d'intérêt repartent à la hausse, selon Empruntis.com

C’était prévu, pas de surprise donc : les les taux d’intérêt fixes des crédits immobiliers sont repartis à la hausse depuis décembre. Selon la dernière lettre communiquée par Empruntis.com, le mouvement varie entre +0.05 % et +0.10 % en fonction des durées.

Aujourd’hui, le taux moyen sur les durées de référence 15 et 20 ans se situe respectivement à 4.05 % (4.00 % un mois plus tôt) et 4.35 % (4.25 %). Certes, il s’agit de légères variations, mais le courtier en ligne fait remarquer que la « grande majorité de [ses] partenaires bancaires nous annoncent des hausses pour les semaines à venir ».

Seule interrogation : l’ampleur du mouvement, certains établissements allant jusqu’à évoquer des hausses supérieures à 0.20 %. Pour le moment, les taux n’ont que peu bougé en raison du niveau bas des OAT et du maintien du triple A.

Du côté des taux minima, la situation est moins agitée. Des baisses sont mêmes observées çà et là, signe que les banques « restent très actives sur les très bons dossiers ». Les taux variables sont eux moins bien lotis avec des hausses là aussi comprises entre 0.05 % et 0.10 %. L’écart entre taux fixes et taux variables se maintient donc à 0.50 %.

Quid des prochaines semaines ? Tout dépendra du maintien ou non du triple A. Si la première hypothèse se vérifiait, les taux immobiliers devraient progresser doucement dans prochaines semaines. En revanche, en cas de dégradation de la note française, les « banques répercuteraient quasi-immédiatement dans leurs barèmes la hausse du coût de leurs propres emprunts et les taux des crédits aux particuliers s’en trouveraient rapidement impactés ».

En ce qui concerne les conditions d’octroi, Empruntis.com note un durcissement de celles-ci, avec à la clé la « quasi disparition des durées longues comme le 30 ans et une distribution très prudente du 25 ans ».

Malgré l’exclusion d’un certain nombre de futurs emprunteurs due à la hausse des taux, un scénario du pire (un krach immobilier) reste toutefois écarté par Maël Bernier, Directrice de la Communication chez Empruntis.com. L’explication tient au « déficit de l’offre » et donc, à une « demande soutenue ».

Posté le 04 Janvier 2012 © Guide du crédit