Immobilier, -14 % de baisse en 2009
Le courtier en ligne Empruntis.com est revenu sur l'année immobilière 2008 tout en dressant un panorama des perspectives 2009. Principale conclusion : en dépit du climat morose affectant le secteur, les emprunteurs bénéficient de conditions favorables pour acheter.
1/ Des indicateurs en alerte
La tendance est claire : le marché de l'immobilier recule. En témoignent plusieurs indicateurs, parmi lesquels les prix. Ils affichent une chute de 9.9% en 2008 sous l'effet d'un troisième trimestre fortement baissier.
Autre signal négatif : le recul de la production de prêts. De novembre 2007 à novembre 2008, les banques auront distribué 22.8% de crédits en moins (-27% par rapport au pic d'il y a deux ans). De même, les banques tendent à réduire la durée de leurs prêts. Accordés en moyenne sur 21.6 années aux premier et deuxième trimestres 2008, ils sont passés à 20.6 années au dernier trimestre 2008
Le secteur du neuf n'échappe pas non plus à la morosité du marché. L'encours au troisième trimestre atteint 113 000 unités, contre 35 000 au deuxième trimestre 2004 lorsqu'il était à plus bas niveau.
Pour ne rien arranger, l'immobilier est également frappé par la hausse du chômage. La dégradation du marché de l'emploi se répercute en effet sur le pouvoir d'achat des ménages, et donc, sur leur capacité d'emprunt.
2/ Une resolvabilité retrouvée
Le scénario n'est néanmoins pas totalement noir. La baisse des prix constitue même une aubaine pour les acheteurs, d'autant que la tendance devrait s'accélérer cette année pour atteindre -14%.
Une baisse des valeurs qui s'accompagne de celle des taux d'intérêt. Ces derniers ont en effet fortement reculé sous l'effet de la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne.
L'explication ? La baisse du taux directeur à 2% (contre 4.25% en octobre) a impacté les indices de financement des banques, à savoir l'OAT 10 ans (pour les taux longs) et l'Euribor 3 mois (taux courts). Résultat : il coûte moins cher aux banques d'emprunter à court terme, ce qui facilite leurs activités de transformation (le fait pour celles-ci d'emprunter à court terme pour prêter à long terme).
Or, les conséquences sont directes pour l'emprunteur. La baisse des taux enregistrée entre octobre 2008 et janvier dernier a resolvabilisé 55% des personnes écartées par le relèvement des taux entre janvier 2007 et octobre dernier.
Ainsi, un emprunt de 150 000 € sur 20 ans contracté en février à un taux de 4.85% voit sa mensualité et son coût du crédit redescendre à 977 € et 84 611 €, contre 1 023 € et 95 610 € en octobre 2008.
Posté le 04 Mars 2009 © Guide du crédit
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