Immo 2020 : résilience du marché grâce aux taux bas de crédit immobilier

L’année 2020 avait tous les ingrédients pour secouer le marché immobilier. Pourtant, il a fait preuve d’une résilience exemplaire ! Le maintien du crédit immobilier à des taux bas y a contribué, alors que les Français ont revu leurs critères, suite à l’expérience du confinement.

 

 

En 2020, l’immobilier a fait mieux que résister

Avec huit semaines de mise à l’arrêt, des difficultés pour visiter les biens et des mesures restrictives sur le crédit immobilier, les observateurs prédisaient le pire pour le marché immobilier en 2020. Et certes, la situation sanitaire a réduit le nombre de transactions dans l’ancien, le ramenant sous le million après une année 2019 record. Tout d’abord cloisonné lors du premier confinement, puis extatique à la reprise et enfin freiné au second confinement, le marché immobilier a réussi à maintenir un niveau d’activité supérieur à ceux de 2017 et 2018. Laurent Vimont, président de Century 21 France, avait tablé sur une baisse de -25% de l’activité : celle-ci n’a reculé que de -12,1% d’après les chiffres de son réseau d’agences immobilières. Pour lui, le bilan de l’année immobilière 2020 est « miraculeux ». 

Les villes moyennes, grandes gagnantes de 2020

La crise sanitaire a placé le cadre de vie au centre des préoccupations. Orpi a relevé une augmentation des recherches vers des villes moyennes comme Limoges, La Rochelle, Pau ou Cannes. Le réseau Laforêt enregistre de son côté une hausse des transactions à Angers, Nantes, Rennes et Rouen, confirmant le triomphe des agglomérations de l’ouest de la France.

Le développement du télétravail a également accéléré cette quête du bien-être chez soi. Cela se traduit par des demandes axées sur des maisons (+45 % chez Orpi, +10 % chez Laforêt). On ne peut toutefois pas parler d’exode massif ; les métropoles sont toujours attractives. Pour Christine Fumagalli, présidente d’Orpi, « le déséquilibre offre/demande persiste dans les grandes villes. Nice, Paris et Toulouse arrivent dans le top 10 des recherches sur le site du réseau. » 

L’offre s’est raréfiée, les prix ont grimpé

En 2020, l’offre immobilière a baissé, au contraire de la demande. Laforêt a enregistré une chute de 11% des biens mis en vente, dont un recul de 77 % lors du premier confinement. Mais la tendance existait déjà avant la crise sanitaire. Thomas Bertin, franchisé Laforêt dans le 17e arrondissement de Paris, l’affirme : « nous avons toujours peu de biens à vendre et la grande majorité se vend rapidement. Le marché n’a pas changé ». Cette pénurie a entretenu une augmentation des prix. Laforêt l’estime à +4,1% au niveau national, MeilleursAgents communique plutôt sur le chiffre de +2,1%. 

Crédit immobilier : le HCSF se montre plus conciliant pour 2021

Malgré la résilience de l’immobilier, beaucoup de Français n’ont pas eu accès au crédit immobilier. Le réseau Orpi a noté trois fois plus de refus de dossiers en 2020. La faute aux mesures du Haut Conseil de stabilité financière fin 2019, qui ont invité les banques à la vigilance sur la solvabilité des emprunteurs. Si la conjoncture économique attend une sortie de crise de la Covid pour rebondir, l’assouplissement des conditions d’octroi décidé par le HCSF fin 2020 relâche légèrement la pression sur l’immobilier. En effet, les candidats au crédit immobilier peuvent profiter dès maintenant des taux bas de crédit immobilier (1,10% sur 20 ans en moyenne selon notre baromètre des taux) et des assouplissements des conditions d’octroi (taux d’endettement relevé à 35%, durée d’emprunt allongée jusqu’à 27 ans pour les programmes neufs et un taux de dérogation qui passe de 15 à 20%).

Les recommandations du HCSF ayant changé, la capacité d’emprunt des candidats au crédit a peut être évoluée. Un courtier en crédit immobilier peut l’emprunteur à définir avec précision son enveloppe budgétaire.

Posté le 28 Janvier 2021 © Guide du crédit