Duels des marchés : Bretagne vs Normandie

La Bretagne et la Normandie sont deux régions voisines, deux régions bordées par le littoral et dotées d’un riche patrimoine. Mais deux territoires différents, aussi bien en termes de cadre de vie que de prix de la pierre.

Crêpe cidre, menu mêlant spécialités bretonnes et normandes !

Il y a d’abord la bataille de l’authenticité entre la Bretagne et la Normandie, deux régions qui revendiquent 2000 ans d’histoire. Si la Bretagne a su préserver des vestiges comme les alignements de Carnac, la Normandie possède la première destination touristique en province avec le Mont Saint-Michel ! Si la Bretagne a les crêpes, le cidre est bel et bien normand, et on ne parle pas des fromages made in Normandie comme le camembert. Si le littoral normand est riche de plages chics et iconiques comme Deauville, Cabourg, Trouville ou Honfleur, la Bretagne joue la carte familiale avec Concarneau, Perros-Guirec, Bénodet ou La Trinité. 

Un passé commun

La partie est aussi relevée sur le plan du patrimoine naturel entre les falaises d’Etretat en Normandie et celles de Plouha en Bretagne. Les deux régions ont subi les affres de la Seconde Guerre mondiale avec des villes comme Le Havre, Caen, Rennes ou Brest reconstruites en (grande) partie à la Libération. Elles ont néanmoins su se réinventer à l’instar du Havre, dont la reconstruction est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Si l’on devait schématiser à grands traits, on pourrait dire toutefois que les agglomérations normandes souffrent d’un déficit d’image là où leurs rivales bretonnes capitalisent sur une forme plus affirmée d’identité locale. 

Rennes, leader toutes catégories

Rennes est le porte-drapeau du dynamisme breton, appuyé par l’arrivée du TGV en 2017 qui a mis la capitale bretonne à 1h30 de Paris et Brest à 3 heures. Rennes figure d’ailleurs en bonne place dans les palmarès des villes les plus plébiscitées de l’Hexagone : Regionsjob la considère comme la plus attractive en raison de son bassin d’emplois actif, son cadre de vie apprécié et sa nouvelle accessibilité. Auparavant, c’est L’Express qui avait consacré Rennes comme la ville la plus agréable à vivre ! En Normandie, pas de reconnaissance équivalente malgré un bon classement pour Caen dans le top 10 du palmarès du JDD en début d’année. Le Havre, Caen et Rouen attendent le TGV pour se rapprocher de la capitale. Mais en contrepartie, elles sont plus abordables : le prix de l’immobilier s’affiche en moyenne autour de 2 000€/m² dans l’ancien, contre plus de 3 000€/m² à Rennes et Saint-Malo ! Les taux de crédit immobilier étant très bas (en moyenne 1,30% sur 20 ans et 0,90% pour les meilleurs dossiers), il est possible de s’offrir une résidence principale, secondaire ou réaliser un investissement locatif dans l’une de ces régions. 

Des secteurs pour tous les budgets

Avec un prêt immobilier de 150 000€, on pourra s’offrir un appartement de 100 m² à Brest, Quimper, Cherbourg et Evreux, et près de 90 m² à Lorient et au Havre. Mais il faudra disposer d’une somme complémentaire pour s’offrir un bien comparable à Caen, Rouen, Vannes ou Perros-Guirec, car le budget dépasse les 200 000€ pour un 5 pièces dans cette ville. Et il franchit la barre des 300 000€ sur le littoral d’Ille-et-Vilaine ou dans les stations balnéaires de Normandie ! Ces secteurs sont en effet prisés par les ménages aux hauts revenus en quête d’une résidence secondaire. Pour les ménages modestes en capacité de contracter un crédit immobilier inférieur ou équivalent à 150 000€, il existe toutefois des villes moyennes très accessibles dans les deux régions, de Fougères à Lannion côté breton ou de Saint-Lô à Vire côté normand. Pour optimiser ses chances d’être financé,  faites appel à un courtier. Il vérifie votre éligibilité aux prêts aidés comme le prêt PAS ou le PTZ  qui vous permettent de devenir propriétaire de votre résidence principale à moindre coût.

Posté le 20 Aout 2020 © Guide du crédit