Crédit immobilier : les taux impactés par des tensions commerciales ?

Selon le dernier baromètre national des prix de l’immobilier publié par MeilleursAgents, les taux du crédit immobilier vont remonter lors du second semestre de l’année 2018. Pourquoi ? Le spécialiste de l’estimation immobilière avance trois raisons, liées l’une à l’autre : les tensions commerciales entre les Etats-Unis et l'Europe, les tensions politiques internes à l’Europe et une croissance économique au ralenti. Quel est la vision de MeilleursAgents en détails sur ces raisons ?

 Un dommage collatéral de la guerre commerciale ?

Leur dernier baromètre publié en juillet explique l’augmentation attendue des taux (historiquement bas) du prêt immobilier par les tensions commerciales actuelles entre l’Amérique et l'Europe (qui pourraient être la conséquence du désaccord USA-Chine).

Un différend qui exerce une pression inflationniste depuis que le président américain a décidé de taxer 34 milliards de dollars d’importations made in China. Ce virage pourrait menacer la croissance économique mondiale, qui repose sur le commerce international. Car cela entraîne une hausse des prix et donc une baisse du pouvoir d’achat, estimé à 1 125 € par habitant en France d’après le Conseil d’analyse économique. La perte de PIB (-3%) pourrait avoir les mêmes conséquences que la crise de 2008 pour l’Hexagone selon ce groupe d’économistes indépendants...

 Moins de transactions et une baisse des prix de l’immobilier ?

Selon MeilleursAgents, les causes de l’augmentation prochaine de taux immobilier en France pourraient donc être "La pression inflationniste des tensions commerciales entre les États-Unis et l’Europe, les risques de désunion politique en Europe et un ralentissement de la croissance économique". Le Crédit Foncier avait déjà prédit en début d’année un taux moyen à 1,65% pour le prêt immo d’ici la fin 2018, se basant notamment sur la hausse de l’OAT (obligations assimilables du Trésor), qui pourrait repasser au-delà de 1% à 10 ans.

MeilleursAgents envisage également une baisse de l’activité immobilière en termes de volume de transactions… Qui devrait entraîner une baisse des prix de l’immobilier. Mais pour l’heure, le taux du crédit immobilier continue de s’afficher en moyenne sous les 1,50% (1,46 % en mai d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA).