Crédit immobilier : « la guerre des bas taux » fait rage
Depuis plusieurs mois, c’est la même question qui revient sur toutes les lèvres des futurs emprunteurs : les taux de crédit immobilier vont-ils se stabiliser ou remonter ? Et quasiment tous les mois, la réponse est la même, négative.
Taux immobilier : pourquoi ces nouvelles baisses ?
Une baisse continue des taux fixes, qui s’en plaindra ? Certainement pas les acheteurs immobiliers. En ce début mai, les meilleurs dossiers peuvent quasiment prétendre à un taux de… 1 % sur 15 ans. Principale raison de ce recul : la bataille sans merci que se livrent les banques pour attirer les acheteurs. « Sur fond de coût de la ressource encore en baisse en avril, les banques se livrent une concurrence acharnée pour gagner de nouveaux clients », confirme Empruntis.
De cette « concurrence acharnée », le courtier distingue trois types de comportements chez les banques :
- Celles qui n’ont pas assez profité de la renégociation de crédit et qui ne souhaitent pas passer à côté ;
- Celles qui en ont profité et qui souhaitent poursuivre sur leur lancée ;
- Celles qui ont des objectifs ambitieux et qui doivent suivre le mouvement baissier pour continuer d’attirer les emprunteurs.
Les conséquences pour ces derniers sont nettes, avec un repli très significatif observé en avril sur :
- les taux mini (ceux accordés aux meilleurs dossiers), avec -15 centimes sur 7 ans, -11 centimes sur 15 ans et 20 ans, -9 centimes sur 25 ans et -5 centimes sur 30 ans ;
- les taux moyens : -10 centimes sur 7 ans, sur 10 ans et 25 ans, -5 centimes sur 15 ans et -15 centimes sur 20 ans.
Des écarts de taux immobilier significatifs entre les banques
Indépendamment du niveau bas des taux et des baisses appliquées à l’envi par les organismes prêteurs, les futurs acheteurs doivent avoir un autre point important en tête : les différences de taux entre les banques demeurent notables.
La preuve par l’exemple. Pour un emprunt d'un montant de 150 000 € sur 15 ans, la mensualité à 900 € contre 950 € avec un autre établissement mais surtout, le coût de crédit peut alors baisser de près de 8 000 €. Le marché est tiré par des établissements très compétitifs et le tour des banques permet de réaliser des économies significatives. Comprendre : n’hésitez pas à faire jouer la concurrence pour bénéficier des meilleures conditions de prêt immobilier.
Donc ok pour la baisse en avril, mais peut-on en espérer d’autres ? « Difficile de prédire l’évolution des taux », répond Empruntis, car plusieurs éléments entrent en ligne de compte, en premier lieu les OAT (obligations assimilables au trésor). Ces derniers, qui se répercutent indirectement sur les taux d’intérêt, ont remonté depuis un mois.
Il y a aussi l’effet « saisonnalité ». Traditionnellement, si une hausse n’est pas appliquée en juin, elle l’est en juillet en raison du traitement de l’afflux de dossiers par les établissements prêteurs. Une gestion rendue plus longue en raison des effectifs réduits durant cette période.
Autre élément à prendre en compte : le « volume de nouveaux dossiers qui progresse vite chez les banques ». En clair, les délais pour les premiers rendez-vous s’allongent légèrement, ce qui présage d’un possible rebond des taux en juin.
Si ce scénario se vérifiait, les taux d’intérêt se maintiendraient malgré tout à des niveaux bas. La rentrée de septembre serait surtout le théâtre d’une « guerre » qui aurait pour protagonistes les établissements « retardataires ». Les possibilités de comparer les banques seraient dès lors limitées pour les futurs emprunteurs.
Posté le 10 Mai 2016 © Guide du crédit
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