Bilan : les prix de l'immobilier poursuivent leur progression

Les restrictions de déplacement du printemps n’ont pas entravé la hausse des prix de l’immobilier comme le confirme le dernier baromètre LPI-SeLoger. Et après les maisons, c’est au tour des appartements anciens de reprendre du poil de la bête (+3,4% sur trois mois). Les taux bas du crédit immobilier favorisent la demande, qui se heurte à une offre réduite. 

Les appartements mènent la danse

L’augmentation des prix de l’immobilier est en pilotage automatique depuis de nombreux mois, et elle ne semble pas avoir réglé le limitateur de vitesse ! Elle atteint 5% sur un an dans l’ancien, mais 2,7% rien que sur les trois derniers mois. L’évolution notable, c’est la courbe plus prononcée des appartements sur les maisons : la progression du prix des premiers (+3,4%) est plus de deux fois supérieure à celle des secondes (+1,6%) sur le dernier trimestre. Des seuils sont d’ailleurs tombés : il faut désormais plus de 3 000€/m² pour s’offrir un pavillon ou une villa, et plus de 4 100€/m² pour un appartement en ville. Si les prix ont grimpé, c’est parce que l’offre est toujours plus faible que la demande, comme le démontre le recul des marges de négociation (3,9% en moyenne). Un taux de crédit immobilier à 0,99% en moyenne d’après le dernier Observatoire Crédit Logement/CSA explique en partie la forte demande des Français ! 

Les prix ont bondi de 13,3% en un an à Strasbourg

Dans les trois quarts des villes de plus de 100 000 habitants, la valorisation du prix des appartements est supérieure ou égale à +5%, et c’est même le double pour trois sur dix ! Des grandes villes comme Lille, Nantes, Rennes ou Strasbourg affichent une progression annuelle à deux chiffres. Mais c’est aussi le cas dans des villes moyennes comme Cholet, Montauban, Mulhouse ou Troyes. Dans l’Eurométropole de Strasbourg, le prix au mètre carré d’un appartement dépasse désormais 4 000€ (+13,3% sur un an). Avec un budget de 350 000€, on peut s’offrir un 4 pièces de 82 m² dans l’agglomération alsacienne. Pour satisfaire aux exigences des établissements prêteurs, il faut se présenter avec un apport personnel de 50 000€ et étaler le remboursement du crédit immobilier sur 25 ans pour afficher un taux d’endettement sous les 35% dans le cas d’un couple à 3 600€ de revenus mensuels. 

Un volume de transactions au niveau de l’année 2015

Cette hausse des prix est combinée à un boom des transactions immobilières : +38,9% en glissement annuel ! Néanmoins, l’impact du premier confinement fausse les chiffres et il est bon de se référer aux données de 2019. Et dans ce cas, l’activité immobilière depuis le début de l’année est inférieure de 13% à cette période de référence, et équivalente aux chiffres de 2015.

Posté le 31 Mai 2021 © Guide du crédit