Achat de bien immobilier : la négociation en recul !
Le baromètre LPI-SeLoger d’avril 2018 révèle que les marges de négociation immobilière se tassent au printemps face à une demande plus forte. Les acquéreurs préfèreraient jouer sur les taux du crédit immobilier plutôt que de négocier le montant des biens.
Le marché des maisons impacté par le repli des négociations
Tous les ans à la même période, la hausse de la demande pour une acquisition immobilière finalisée pendant l’été accentue la pression sur les prix signés. Un repli des marges de négociation est alors logiquement constaté. En mars 2018, la marge de négociation entre le prix affiché et le prix signé se situe en moyenne à 4,4%, tous biens confondus pour s’établir à 5,2% en ce qui concerne le marché des maisons.
Une donnée variable selon les territoires. En Franche-Comté, les négociations concernent jusqu’à 11,5% du prix affiché ! Les ambitions des vendeurs de l’ex-région administrative Poitou-Charentes sont visiblement assez hautes puisque le prix signé est en moyenne 8,8% inférieur à celui demandé. C’est en Auvergne que la marge de négociation est la plus serrée avec seulement 1,7% d’écart entre le prix d’achat et celui souhaité.
Une marge de négociation plus rigide pour les appartements
La résistance est encore plus marquée pour les appartements avec des marges de négociation qui se situent en moyenne à 3,8% du prix indiqué en mars 2018. Là encore, la disparité entre les régions françaises est très forte. Elle oscille entre 0% de marge en Auvergne et 8,7% en Champagne-Ardenne.
A titre de comparaison, pour les mêmes régions, les marges de négociation entre les prix affichés et signés atteignaient respectivement 6% et 2% en décembre 2017, ou encore 7,3% et 15,5% en mars 2017. Des chiffres qui confirment les acquéreurs du printemps 2018 auront une marge de discussion beaucoup plus restreinte !
Plus de négociations sur le crédit immobilier
Si les acquéreurs sont presque prêts à faire l’impasse sur une négociation du prix d’achat de leur futur foyer, c’est parce qu’ils vont concentrer leurs efforts sur une autre négociation.
Les taux du crédit immobilier sont en effet à un niveau toujours aussi bas avec une moyen à 1,05% pour un emprunt contracté sur 7 ans, jusqu’à 2,65% (taux hors assurance, hors négociation) sur 35 ans d’après les chiffres Guide du Crédit. L’énergie se concentre donc autour des établissements financiers pour avoir le meilleur crédit.
Les particuliers candidats à l’achat et les courtiers en crédit immobilier cherchent la solution la moins coûteuse et l’économie se répercute ainsi tous les mois pour une addition qui compense le peu de marge consenti sur le prix signé. Les vendeurs ont aussi changé de modus operandi pour s’aligner sur les prix du marché à la mise en vente.
Posté le 28 Mai 2018 © Guide du crédit
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