Pensez au dispositif Robien
Le gouvernement veut favoriser le logement social avec un nouveau dispositif, le Borloo populaire. Et s'apprête donc à rogner, d'ici l'été, les avantages du Robien. Les amateurs de défiscalisation immobilière dite Robien n'ont plus beaucoup de temps pour se décider. L'amortissement dit Robien a, en effet, du plomb dans l'aile. Son destin est intimement lié à celui de la loi dite d'engagement national pour le logement actuellement examinée par les députés. Cette loi sera votée, mais sans doute pas dans les mêmes termes qu'au Sénat où elle est passée en novembre dernier. Il faudra donc faire fonctionner la navette parlementaire pour qu'une version définitive soit votée dans les mêmes termes par les deux assemblées. Il restera ensuite à promulguer la loi, assortie de ses décrets d'application. Ce qui est très important, c'est qu'à compter du jour de cette promulgation, que l'on peut imaginer avant l'été prochain, l'amortissement Robien deviendra moins avantageux, la loi ayant vocation à encourager une autre forme d'investissement, plus tournée vers le logement social et qu'on appelle le Borloo populaire. Pour que les investisseurs lui accordent leur préférence, le gouvernement rogne les ailes au Robien. Comment ? En réduisant de 65% à 50% le montant de l'investissement que le contribuable peut amortir. Cette limitation aura pour effet de diminuer la rentabilité prévisible d'un placement en Robien. Déjà, du fait de l'augmentation récente des prix immobiliers, que les loyers n'ont pas complètement suivie, la rentabilité du Robien est en baisse. Il ne faut donc acheter que si l'emplacement paraît exceptionnel, ce qui limitera les risques de perte en capital à la sortie, dans douze ans. Que les amateurs de Robien examinent aussi avec le plus grand soin les simulations qui leur seront proposées : le barème de l'impôt change, en effet, cette année. La rentabilité après impôt d'un tel placement va paraître moins bonne avec le nouveau barème qu'avec l'ancien. Il convient enfin, pour se fixer les idées, d'envisager et de simuler un scénario-catastrophe. L'immobilier, on finit par l'oublier, n'est pas à l'abri d'une crise comme celle du début des années 1990 en région parisienne.Posté le 24 Janvier 2006 © Guide du crédit
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