Taux immobiliers : « de mieux en mieux », selon Empruntis.com

Comme prévu, les taux d'intérêt des crédits immobiliers aux particuliers affichent des baisses sur un mois. Une tendance qui, pour le plus grand bonheur des acheteurs immobiliers, devrait se poursuivre dans les prochaines semaines selon le courtier en ligne Empruntis.com. La raison ?« Près de neuf banques sur dix affichent des barèmes en baisse ».

En attendant, le mois de mars a vu les taux d'intérêt fixes moyens reculer de 0.05 % à 0.10 %. Résultat, les durées 15 et 20 ans - les durées favorites des Français - s'établissent respectivement à 3.90 % et 4.15 %. Pour mémoire, ces durées se situaient respectivement à 4.05 % et 4.35 % en janvier dernier.

Cette baisse de taux est loin d'être négligeable. Pour un emprunt de 200 000 € sur 20 ans, cela représente un gain mensuel de 21 € et de plus de 5 000 € sur le coût du crédit.

De leur côté, les taux minima (les taux réservés aux meilleurs dossiers) ne sont pas en reste. La baisse y est même plus prononcée avec des variations comprises entre -0.05 % et -0.20 %, ce qui ramène les durées inférieures ou égales à 25 ans sous la barre des 4 %. Bémol : ainsi que le rappelle Empruntis.com, ce type de produit s'adresse aux « profils réputés haut de gamme, aujourd'hui disposant d'un apport important ».

Quant aux taux variables, ils semblent moins touchés par ce mouvement baissier. L'écart entre taux fixes et taux variables tend même à se réduire et tourne désormais autour de 0.35 %. Du coup, ils ne présentent que peu d'intérêt actuellement, et pour cause. Pour que les taux variables soient réellement intéressants, la différence entre ces derniers et les taux fixes doit être d'au moins 1 %.

Pour les emprunteurs, autant donc se rabattre sur les taux fixes. « Nous avons aujourd'hui retrouvé les niveaux de taux du début de l'année 2011, confirme Maël Bernier, Directrice de la Communication chez Empruntis.com, même si nous sommes encore loin des records historiques d'octobre 2010 où un taux fixe moyen sur 20 ans se négociait autour de 3.50 %, la période est finalement plutôt bonne pour emprunter ».

Et de livrer deux explications à cette embellie : la première, liée au niveau bas des OAT ; la seconde, à la concurrence entre les banques. Sur ce deuxième point, Maël Bernier ajoute que « le retour dans la course à la conquête client via le crédit immobilier de grands réseaux qui étaient totalement sortis du marché depuis l'été dernier et obligent la concurrence à se repositionner ».

Reste un point noir : malgré une « concurrence [qui] fait à nouveau rage », ce climat actuellement favorable aux emprunteurs est terni par le durcissement par les banques des conditions d'octroi des crédits.

Posté le 05 Avril 2012 © Guide du crédit