Marché immobilier : le paradoxe continue
Alors que la BPCE anticipe un recul des transactions à 820 000 en 2020, le baromètre LPI-SeLoger le chiffre déjà à 18% de moins par rapport à l’année précédente après le premier semestre. Le rebond post-confinement ne sera pas suffisant pour gommer les effets de la crise sanitaire, d’autant que l’obtention d’un crédit immobilier est moins automatique. Mais le recul de l’offre permet aux prix de poursuivre leur progression.
Des transactions en fort repli
Le marché immobilier n’est pas au point mort, mais il se rétracte indéniablement en 2020. Les 55 jours de confinement n’y sont évidemment pas étrangers, mais l’activité a repris depuis le 11 mai, avec 3,5 fois plus de compromis de vente signés en trois semaines par rapport à la même période en 2019 ! Un effet rattrapage qui a redonné de l’espoir aux professionnels du secteur. Car c’est bien à une année récession qu’ils s’attendent, après une année 2019 exceptionnelle achevée au-delà du million de transactions. En 2020, ce chiffre sera en recul et s’établira entre 800 000 et 850 000 selon les estimations. Un nombre qui se maintient tout de même à un niveau correct, aucun effondrement donc du marché immobilier à l'horizon. Et ceci pourrait s'expliquer par : la valeur refuge de l'immobilier, le souhait des Français de changer de logement après le confinement et les taux bas d'intérêts immobiliers.
Des conditions d'octroi de financement durcies
Crise sanitaire et crise économique sont les principaux responsables de ce repli des transactions, d’autant qu’ils entraînent un affaiblissement de l’obtention de crédits immobiliers déjà entamé par les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF). L’Observatoire Crédit Logement/CSA a mesuré une diminution du montant de production de crédits immobiliers de l’ordre -38,6% entre avril et juin par rapport au 2e trimestre 2019 (-36,8% en termes de volume de prêts accordés). Les conditions se sont durcies, l’horizon économique incite les banques à la prudence et ce sont les acquéreurs qui se font plus rares qu’en 2019, malgré des taux de prêt immobilier toujours attractifs (1,26% en moyenne en juillet).
Des hausses de prix à deux chiffres
Tout est réuni pour amorcer un recul des prix de l’immobilier ? Eh bien non. Le baromètre LPI-SeLoger relève encore une progression des prix de 5% en juillet 2020 par rapport à juillet 2019 (3 718€/m² en moyenne dans l’ancien). Parmi les grandes villes, 2% seulement ont vu leurs prix en diminution ! Dans une grande ville de plus de 50 000 habitants sur dix, la hausse est même à deux chiffres… L’avancée des prix est nourrie par une demande où les CSP+ sont surreprésentés, alors que les primo-accédants et les ménages les plus jeunes ont de plus en plus de mal à accéder au financement immobilier. La baisse du nombre de biens en vente explique cette courbe ascendante, ne permettant pas aux marges de négociation d’augmenter (3,4% d’après le baromètre LPI-SeLoger). Pour préparer son projet immobilier, il est possible de simuler sa capacité d’achat. Cela permet d’avoir une idée sur la somme qu’il est possible de consacrer à son projet immobilier.
Posté le 27 Juillet 2020 © Guide du crédit
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