L'immobilier : première filière industrielle française !

On a dépassé le million de transactions dans l’ancien en 2019, les prix ont augmenté de 8,6% et le taux du crédit immobilier a chuté à 1,12% en moyenne. Mais quid de la filière immobilière ? EY a dressé le panorama de l’immobilier et de la ville, un document qui confirme la bonne santé de la pierre en France, à laquelle les taux immobiliers bas ne sont pas étrangers.

 Une croissance annuelle de près de 3%

L’immobilier, c’est quoi au juste ? En collaboration avec la Fondation Palladio et Business Immo, le cabinet d’audit EY scrute ce pan de l’économie en faisant bouger les lignes… et les mots. On parle ici d’industrie de l’immobilier et de la ville, une formule qui regroupe huit secteurs et réunit architectes, urbanistes, constructeurs, promoteurs, ingénieurs, financeurs – les établissements qui octroient des prêts immobiliers notamment –, experts et conseillers , gestionnaires de biens et de patrimoines. Ensemble, ce petit monde représente tout de même la première filière industrielle française avec 2,1 millions d’emplois et 11% du PIB. Une filière qui pèse, une filière en croissance aussi : +2,9% en 2018, un chiffre flatteur en comparaison à la moyenne française (+1,7%). En 2018 encore, l’industrie immobilière a créé 48 000 emplois et cela devrait encore s’accélérer puisque 78% des dirigeants interrogés envisagent de recruter dans les trois prochaines années.

 Le crédit immobilier booste la filière

Au cœur de cette filière, le financement joue un rôle moteur. Le crédit immobilier est en effet le meilleur levier dont dispose les acquéreurs pour accéder à la propriété ou investir dans un bien. Et les taux bas historiques enregistrés par le prêt immobilier en 2019 (1,12% en moyenne en novembre dernier d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA) incitent les particuliers à franchir le pas pour réaliser leurs projets. Ce contexte a néanmoins davantage profité aux professionnels de la commercialisation (8,5% de croissance en 2018) qu’à ceux de la construction (+3,9%) et de la promotion immobilière (+3,6%). Il faut dire que si les transactions dans l’ancien ont atteint des sommets (plus d’un million sur l’année 2019 d’après la Fnaim), la construction neuve résidentielle a connu un coup de frein entre 2018 et 2019 (-4,1%). Le logement représente tout de même la moitié des constructions neuves commencées en 2019, le reste se partageant entre bureaux, locaux, hôtels et équipements publics.

Posté le 10 Janvier 2020 © Guide du crédit