IRL : les prix à la location progressent vite
Sous l’effet de l’inflation, l’indice de référence des loyers (IRL) du 1er trimestre 2022 est en forte progression. Après avoir atteint +1,61 % le trimestre précédent, il s’établit à + 2,48 % (133,93).
IRL, augmentation record
L’indice de révision des loyers affiche une hausse importante à + 2,48 % sur un an. Pour rappel, l’IRL est fixé selon l’évolution des prix à la consommation de l’Insee. Dans un contexte de poussée inflationniste, il est donc tout à fait logique que l’indice du 1er trimestre augmente. Après avoir progressé à 2,8 % en décembre 2021, 2,9 % en janvier 2022 et 3,6 % en février dernier, l’inflation atteint un niveau record en mars pour s’établir à 4,5 %. Du jamais vu depuis les années 1980.
Hausse des loyers attendue
Les loyers des logements loués vides ou meublés vont donc pouvoir être révisés à la hausse de + 2,48 % au maximum. Ce chiffre indique l’augmentation maximale autorisée. Le propriétaire bailleur n’a aucune obligation en la matière et n’est pas contraint d’appliquer une telle hausse. Toutefois, la révision de loyer n’est possible que si celle-ci est autorisée par le bail. Il est donc indispensable de prévoir d’inscrire une clause d’indexation du loyer dans le contrat de location, qu’il s’agisse d’un bail nu ou d’un bail meublé. À noter que la révision des loyers en cours de bail ne peut s’appliquer sur les locations meublées de moins d’un an, comme les baux de locataires étudiants ou les baux de mobilité.
Modalités pour calculer la révision du loyer
En pratique, pour connaître le nouveau loyer, il suffit de multiplier le montant du loyer par le dernier indice IRL, puis de diviser le résultat par l’indice IRL indiqué dans le contrat de location (au moment de la signature du bail). Il est possible d’utiliser des calculateurs comme celui de l’Institut national de la consommation (INC) qui calcule automatiquement le nouveau loyer. À noter que l’augmentation du loyer peut se faire tous les ans à la date anniversaire de la signature du bail de location ou à la date indiquée dans le contrat. Attention, la révision du loyer n’est pas rétroactive. La loi Alur de 2015 a en effet encadré les modalités de révision des loyers. De plus, le propriétaire bailleur doit prévenir le locataire de la prochaine révision du loyer.
Plafonnements de loyers
Dans le cadre d’une location meublée ou de colocation en non meublé, des charges forfaitaires peuvent être indiquées au moment de la signature du bail. Il faut savoir que ces charges sont soumises à une révision annuelle dans les mêmes conditions que celle du loyer. Dans ce cas, elles doivent également être indexées à l’aide de l’IRL selon le même calcul que celui du loyer. Pour des charges au réel, qui impliquent généralement le versement d’une provision mensuelle, celles-ci sont régularisées en fonction des charges réelles de l’immeuble. Par ailleurs, l’IRL doit respecter les réglementations liées à l’encadrement des loyers instauré dans certaines grandes agglomérations. Le propriétaire bailleur qui a éventuellement choisi d’investir dans l’immobilier pour profiter des avantages fiscaux possibles grâce aux dispositifs, comme le Pinel ou le Denormandie, doit s’assurer de ne pas dépasser les loyers plafonds après révision.
Posté le 27 Mai 2022 © Guide du crédit
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