Immobilier : le grand retour vers les petites villes

Assistons-nous à un nouveau phénomène de mouvement des grandes métropoles aux villes moyennes et zones rurales ? C’est ce qui semble se dessiner suite au départ d’habitants des grandes métropoles pour bénéficier d’un nouveau cadre de vie.

Les Franciliens se tournent vers le sud 

De nombreux notaires constatent une augmentation des prix dans certains quartiers prisés des villes hors de région parisienne, notamment les cœurs historiques. C’est par exemple le cas à Marseille, dans les quartiers de Bompard et Endoume (+ 13 %), La Fourragère (+ 19,5 %) ou plus proche du centre aux Chutes-Lavies (+ 18 %). La Cité Phocéenne est un exemple du déplacement de certaines populations franciliennes vers la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. La seconde ville de France devient un lieu attractif pour les populations d’Île-de-France, que ce soit pour les vacances ou pour s’y installer. 

Même constat sur l’ensemble du bassin méditerranéen où l’été 2020 a été particulièrement fertile en projets d’investissement pour les vacanciers venus des grandes villes. Ces derniers se reportent, ainsi, vers un cadre de vie offrant plus d’espace, après une année 2020 ponctuée par les confinements dus à la crise sanitaire. Les projets d’achat de résidence principale ou secondaire venus de porteurs de projets franciliens représentent dorénavant 7,3 % des acheteurs dans la région des Bouches-du-Rhône. Avant 2019, cette population n’était quasiment pas représentée dans ces indices.

Cela entraîne une tension accrue du marché, faisant potentiellement flamber les prix dans des villes où les revenus sont en moyenne moins importants qu’en région parisienne. 

Meilleure qualité de vie pour un coût moindre 

À Bordeaux et ses environs, c’est même parfois le choix de la vie rurale qui s'impose à certains citadins grâce notamment à la liaison TGV reliant Paris et Bordeaux. La démocratisation du télétravail, entre autres, permet à ces nouveaux acheteurs de profiter d’un bien d’une plus grande superficie tout en gardant un budget pour d’éventuelles rénovations.

La situation est inédite dans le paysage immobilier et démographique français. La tendance engagée jusqu’alors, de populations partant des campagnes pour les villes tend à se modérer, voire à s’inverser pour certaines catégories de population. Ces dernières souhaitent ainsi s’éloigner des nuisances sonores et autres contraintes de la vie citadine.

De plus, le marché du crédit immobilier présente, en cette rentrée, des taux d’emprunt à un niveau historiquement bas. Les porteurs de projet souhaitant acheter une résidence principale ou secondaire se tournent souvent vers des courtiers en crédit. Ces derniers permettent de faire jouer la concurrence et de construire un dossier optimisés pour obtenir des taux avantageux.

Posté le 04 Octobre 2021 © Guide du crédit