Immobilier : investir à Paris est-ce toujours une bonne idée ?
L’immobilier parisien possède de nombreux atouts et reste avantageux même si son rendement n’est pas le plus performant de l’hexagone.
La pierre parisienne, valeur refuge
Investir à Paris intra-muros ne représente pas le placement le plus rentable. Avec un rendement brut d’environ 3 % en moyenne, la capitale est loin d’offrir des rendements locatifs performants, d’autant qu’elle a mis en place le plafonnement des loyers. À titre de comparaison, Lille offre une rentabilité quasiment double, à seulement une heure de train de la capitale. Seulement, investir en locatif à Paris est loin d’être dénué d’intérêt financier.
Plus que la rentabilité immédiate, l’achat à Paris doit se concevoir « dans une logique patrimoniale de placement à moyen ou long terme avec l’idée de réaliser une plus-value à la revente », explique Éric Allouche, directeur du réseau ERA Immobilier. Car, la capitale profite de son statut, lieu de décision et de pouvoir, elle centralise une activité économique importante. La ville hautement touristique conserve une aura internationale avec un patrimoine architectural et culturel exceptionnel. De ce fait, la perspective d’un effondrement des prix de la pierre parisienne paraît impossible. La Ville Lumière constitue un actif sécurisé, un marché immobilier quasi sans risques pour un investisseur.
Un marché tendu et un réservoir de locataire
La demande sur le marché parisien demeure forte. Pour les raisons citées précédemment, la dynamique immobilière à Paris est appelée à rester élevée. De plus, concernant les locataires potentiels, ils sont mécaniquement en plus grand nombre dans la capitale qui reste la commune la plus peuplée de l’Hexagone. Et ce, même si la tendance montre une érosion démographique parisienne depuis une dizaine d’années qui s’est accélérée depuis le début de la crise sanitaire. « Ce sont les familles en quête de superficies plus vastes qui quittent Paris », observe Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents. Les étudiants ou les jeunes actifs aspirent à profiter de la vie sociale et culturelle de la capitale. En conséquence, la demande locative reste stable pour les petites surfaces comme les studios ou les 2 pièces.
Les arrondissements à privilégier
Pour une rentabilité optimale, il convient de sélectionner l’arrondissement, voire le quartier où il vaut mieux investir aujourd’hui. De manière générale, il est conseillé d’éviter les secteurs les plus chers. En effet, quel que soit son emplacement, un T2 intra-muros se loue en moyenne à 1 273 €, charges comprises, selon les données du site de location entre particuliers, LocService.fr. Ainsi les onéreux VIème, VIIème et IVème arrondissements offrent donc les moins bonnes performances de la capitale en termes de rentabilité brute (2,7 % pour le VIème et le VIIème et 2,9 % pour le IVème). À l’inverse, les investisseurs peuvent espérer dégager entre 3,2 et 3,3 % de rendement brut pour les quartiers où les biens se négocient à moins de 10 000 € du m2 à l’achat. Ils se raréfient, mais quelques pépites peuvent encore se trouver dans certains coins du XIXème, du XXème ou encore du XIIème (respectivement, 9 433 €/m2, 9 807 €/m2 et 9 858 €/m2).
Avant de signer un investissement locatif, attention à veiller à l’état de l’immeuble avec l’interdiction prochaine de location des passoires thermiques. Les investisseurs doivent se montrer attentifs à la question de l’étiquette énergétique du bien qu’ils achètent pour ne pas peser sur la rentabilité future.
Pour réussir son projet immobilier, un courtier en crédit immobilier accompagne les porteurs de projet dans la recherche de la solution de financement la plus avantageuse pour réaliser un investissement locatif.
Posté le 25 Mars 2022 © Guide du crédit
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