Finances : les ménages se replient sur les investissements sûrs
Les ménages hexagonaux se détournent des placements risqués au profit d'autres plus sûrs, telle est la principale conclusion de la dernière enquête communiquée par l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee). La part des ménages qui détenait en 2010 des valeurs mobilières (actions, sicav et FCP) s'élevait en effet à un sur cinq, contre un quart en 2004. Une désaffection qui vise même le Plan d'épargne en actions (PEA), un produit en recul pour la première fois depuis son lancement en 1992.
Et la tendance devrait continuer. Conséquence de la crise dans la zone euro, les ménages continueront d'investir dans des produits certes moins lucratifs, mais plus sûrs. Les premiers de ces produits ? Les livrets, très prisés « en cas de moindre attractivité des autres formes de placement, ou d'incertitude forte sur l'avenir (perte d'emploi )». 84.7% des ménages investissent du reste dans ce produit défiscalisé (+2.1% en six ans). À ce titre, le Livret A est le placement favori des ménages, succès dû au vieillissement de la population et à la distribution généralisée de ce placement.
Du succès, l'assurance-vie en a également. 41.8% des Français en disposent au moins d'une (ou d'une assurance décès volontaire) en 2010, contre 35.3% en 2004 et 34.6% en 1998. La raison de ce succès ? «L'assurance-vie offre aux épargnants un cadre fiscalement attractif, un rendement intéressant et la possibilité de sécuriser, au moins en partie, leur épargne», analyse l'Insee.
De même, 59.8% des ménages détenteurs d'une assurance-vie en 2010 privilégient les supports en euros, plus sécurisés que les contrats multisupports alliant euros et actions.
Enfin, l'immobilier est le troisième et dernier placement favori des Français, et pour cause : 58% des ménages sont propriétaires de leur résidence principale, contre 55.7% en 2004. Une hausse qui pourrait s'expliquer par les diverses mesures institués afin de favoriser l'accession à la propriété et la construction de nouveaux logements (exonération des intérêts d'emprunt).
Quant aux produits d'épargne-logement, ils ont moins de succès. «Alors qu'en 2004, comme en 1998, plus de quatre ménages sur dix détenaient de l'épargne-logement, ils ne sont plus que trois sur dix en 2010». Un repli qu'explique celui du Plan épargne logement (PEL), produit strictement encadré depuis quelques années (obtention plus difficile de la prime d'État, fiscalisation des intérêts de plus de dix ans). Un encadrement qui a eu pour corollaire une « décollecte massive et une forte baisse d'encours ».
Posté le 02 Décembre 2010 © Guide du crédit
🎉 Profitez de notre expertise au meilleur taux !