Covid-19 : les notaires mettent en garde sur l'effet prolongé de la crise
Avant le reconfinement, les Notaires de France soulignaient la belle résilience du marché avec l’effet rattrapage observé en mai et juin et l’activité toujours soutenue du crédit immobilier. Mais ça, c’était avant...
L’impact psychologique c’est maintenant ?
Pour la corporation qui authentifie la totalité des transactions immobilières, « l’épisode Covid n’a pas été suffisamment durable pour impacter significativement les mentalités et donc les prix. Seules des conséquences économiques majeures et persistantes seraient susceptibles de le faire. » Ce constat dressé dans la dernière note de conjoncture immobilière de l’organisation est antérieur à la décision du gouvernement de reconfiner les Français en raison de la situation pandémique. Mais il recèle sans doute la tendance à venir pour le marché immobilier, à savoir une situation qui devrait se fragiliser davantage alors que la première vague avait plutôt renforcé l’image de valeur refuge de la pierre.
Un effet à venir sur la production de crédits immobiliers
« Seule une forte et pérenne variation à la baisse du nombre de transactions impacterait les prix » ajoutent les Notaires de France à leur analyse de la situation. Il faut dire qu’à l’issue du deuxième trimestre 2020 et malgré la mise à l’arrêt quasi total des visites, des financements, des signatures de compromis et d’actes de vente, le volume de transactions sur douze mois se maintenait au-dessus du million. Le second semestre 2019 euphorique n’y est évidemment pas étranger, alors que les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) fin 2019 avaient déjà emmené le marché vers l’autre versant de la colline en réduisant l’activité du crédit immobilier. Si l’encours avait encore augmenté à fin août (+4,7 milliards d’euros), cette progression était moins importante qu’un an avant (+4,9 Md€). Le second round du confinement et ses conséquences économiques promettent un impact plus important sur la solvabilité des emprunteurs et donc le volume des transactions. L’effet papillon décrit par les Notaires de France pourrait cette fois-ci impacter la courbe des prix de l’immobilier.
Posté le 06 Novembre 2020 © Guide du crédit
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