Assurance de prêt : les Français connaissent le dispositif
Qui a dit que les Français étaient mal informés sur l’assurance de prêt ? Une récente étude pilotée par TNS-Sofres pour le compte de la Fédération bancaire française (FBF) tord en tout cas le cou à cette idée reçue. La preuve en chiffres : 83.5 % des répondants déclarent connaître le principe de l'assurance-emprunteur et l'intérêt qu'elle présente.
La loi Lagarde n’est pas non plus une inconnue pour les ménages. Instaurée en 2010, ce dispositif autorise les emprunteurs à choisir une assurance-crédit autre que celle proposée par l’organisme prêteur (on parle alors de délégation d’assurance). Une alternative connue par 85.5 % des ménages qui ont souscrit un crédit à partir de 2010. Cette proportion descend légèrement à 84.5 % pour ceux qui envisagent un prêt dans les six mois.
Et à la question de savoir comment se sont informés les ménages, la majorité d’entre eux répond par l’intermédiaire des banques ou de leurs proches (34 % tous les deux), devant la presse (31 %).
La majorité des emprunteurs accepte l'offre de leur banque
Malgré ce degré d’information sur le sujet, les Français ne semblent pas pour autant plébisciter la délégation d’assurance. Depuis 2010, ils ne sont que 37 % à avoir essayé de négocier un autre contrat d'assurance-emprunteur. Une démarche qu’ils effectuent, d’ailleurs, très en amont de leur projet (52 % au début de leur recherche immobilière, 43 % avant la signature du prêt). « Ce qui leur permet de ne pas se heurter à des difficultés en matière de délai », souligne la FBF.Mécaniquement, à partir du moment où une minorité d’emprunteurs effectue les démarches pour la délégation d’assurance, il est logique que la souscription de ce type de contrat ne rencontre pas, elle non plus, un franc succès. La proportion des emprunteurs ayant opté pour la délégation d’assurance - dans 8 cas sur 10, pour des raisons de prix - tombe à 21 %.
Ils sont donc 79 % à avoir accepté l’offre d’assurance de leur banquier. Les raisons invoquées ? La confiance de l’emprunteur envers son banquier, la « qualité des produits proposés [qui] est meilleure », la simplicité de la démarche et des « tarifs compétitifs ».
Pour la FBF, les conclusions de l’OCM rejoignent celles de l’Inspection générale des finances (IGF), publiées en novembre 2013 qui reconnaissaient « l’efficacité du modèle d’assurance-emprunteur français ». Comprendre : « ouvrir la voie à une résiliation dans les mois qui suivent la souscription du prêt immobilier ou à une résiliation annuelle mettrait en danger un système ouvert, concurrentiel et efficace, qui bénéficie aujourd’hui au plus grand nombre des emprunteurs ». Une référence à la loi Hamon, aujourd’hui débattue au Sénat, et qui pourrait autoriser les emprunteurs à résilier leur contrat d’assurance au bout d’un an.
Posté le 27 Janvier 2014 © Guide du crédit
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