Extension du prêt à taux zéro
En théorie, le prêt à taux zéro est désormais accessible aux ménages aisés. La loi de finances pour 2006, publiée samedi 31 décembre 2005, a, conformément aux annonces du premier ministre, Dominique de Villepin, début septembre (Le Monde du 3 septembre), majoré le plafond de ressources au-dessous duquel il est possible de bénéficier d'un prêt à taux zéro pour acheter sa première résidence principale. Un arrêté doit encore préciser les modalités d'application. Les foyers doivent, au plus, gagner 51 900 euros par an, contre 36 690 euros auparavant. Il s'agit du revenu imposable après déduction des abattements de 10 % et 20 %. Ce qui correspond à un salaire annuel de 72 000 euros net, soit 6 000 euros par mois (six fois le smic). Selon Michel Mouillart, économiste du logement et professeur à Paris-X-Nanterre, le nouveau dispositif ne devrait concerner que 10 000 foyers supplémentaires, alors que 180 000 à 200 000 foyers ont profité du prêt à taux zéro en 2005. En effet, depuis février 2005, le prêt à taux zéro peut financer l'achat d'un logement neuf ou ancien, à condition qu'il s'agisse de la résidence principale et que les acquéreurs ne soient pas propriétaires d'un autre bien depuis au moins deux ans. Ce qui limite le nombre de bénéficiaires. Qui plus est, le prêt à taux zéro ne peut représenter plus de 20 % du prix du bien ainsi financé. Les montants prêtés sans intérêts restent d'ailleurs modestes, d'en moyenne 15 000 euros. Dans ce contexte, et compte tenu de la flambée des prix de l'immobilier, le dispositif élargi ne devrait effectivement qu'avoir une portée limitée. A titre comparatif, la Ville de Paris, qui a mis en place un prêt similaire assorti de barèmes un peu moins généreux (par exemple, 33 000 euros de revenu imposable pour deux personnes) mais accordant des montants plus substantiels (36 000 euros pour des foyers avec enfants) , n'en a distribué que 1 500 en 2005Posté le 05 Janvier 2006 © Guide du crédit
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