La campagne bat les prix
Selon l'enquête annuelle de la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer), le prix de vente moyen des maisons à la campagne, pour un terrain de moyen de 8 000 mètres carrés, a progressé en 2004 de 14 % par rapport à 2003, pour atteindre les 164 000 euros en moyenne. Ce prix a été multiplié par 2,3 depuis 1996, où l'on observait un prix moyen de 71 000 euros, une augmentation plus forte que celle des autres logements. Ce phénomène s'explique par l'envolée des prix du foncier en zone urbaine et périurbaine. Contraints de s'éloigner de plus en plus des centres-villes pour se loger à moindre frais, les ménages se sont peu à peu mis à grignoter l'espace autrefois occupé par les agriculteurs. La Safer lance d'ailleurs un cri d'alarme, craignant « un affaiblissement progressif de l'activité agricole, des capacités de production de produits alimentaires et non alimentaires, en bref, des équilibres biologiques et paysagers ». Les prix moyens des transactions rurales ont progressé en sept ans de 95 %, avec des pics jusqu'à 150 % dans certaines régions comme la Provence-Alpes-Côte d'Azur. Une hausse qui s'explique principalement par la proximité d'une agglomération, du littoral et par la recherche de l'ensoleillement. Ainsi, les prix les plus élevés, au-delà de 200.000 euros, sont principalement localisées autour de Paris, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Tours, Biarritz, sur la côte méditerranéenne, dans la vallée du Rhône, en Haute-Savoie, en Haute-Garonne, dans les Pyrénées-Orientales, l'Aude et le Tarn. Pour trouver des prix nettement moins élevés, autour de 100.000 euros, il faut se tourner vers le Massif Central, le Poitou-Charentes, la Franche-Comté ou la Champagne-Ardennes. Près de 100 000 transactions ont été enregistrées en 2004 sur le marché des maisons de campagne à usage de résidence principale ou secondaire. Un marché de près de 7 milliards d'euros où les acquéreurs, majoritairement des citadins ou des ruraux non-agriculteurs, sont français à 86 % - un chiffre en diminution du fait d'une très forte poussée d'acheteurs britanniques - , issus du département à 55 %, et affichent une moyenne d'âge de 44 ans. Les plus jeunes préfèrent le nord, les plus âgés le sud.Posté le 27 Juin 2005 © Guide du crédit
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