Surendettement : le nombre de dossiers a reculé l'an dernier
Le Guide du crédit n'avait pas encore traité l'information. Il y a quelques semaines, la Banque de France avait livré une étude dressant le bilan du nombre de dossiers de surendettement déposés à la Banque de France (BdF) en 2016.
Deux conclusions sortent du lot. Primo, le nombre de dossiers est en baisse de 10.6% sur 1 an, à 194 194 unités. Secundo, la part des crédits à la consommation tend, elle, aussi à diminuer.
Qu'est-ce que le surendettement ?
En premier, une définition. Le surendettement désigne l'incapacité pour un ménage à rembourser ses crédits et ses dettes. Les ménages confrontés à ces difficultés peuvent déposer un dossier de surendettement auprès d'une commission départementale. Ces organismes dépendent de la Banque de France.
De moins en moins de crédits à la consommation
Selon les chiffres de la Banque de France, la part des prêts conso dans l'endettement global des ménages recule, passant de 58.2% en 2011 à 39.3% en 2016. Dans le détail :
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19.3% des dossiers en 2016 n'incluaient aucun crédit à la consommation, contre 10.5% en 2011 ;
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l'endettement moyen relatif aux crédits à la consommation tend lui aussi à reculer pour atteindre 20 619 € (soit une baisse de 4 600 € en 5 ans) ;
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par type de prêt, la part des prêts personnels et des crédits renouvelables représente respectivement 17% et 21.3% dans l'endettement des ménages, contre 22.7% et 34.6% en 2011.
L'endettement immobilier progresse...
Les dettes liées à un crédit immobilier suivent le chemin inverse. Et de manière très rapide : de 22.6% en 2011, elle est passée à 35.3% en 2016.
L'endettement moyen s'inscrit dans la même tendance et atteint 107 987 €, soit une augmentation de 12 735 € en 5 ans.
Des résultats qui pourraient sembler inquiétants, mais qu'il faut relativiser. Pourquoi ? Parce que, selon la Banque de France, ils sont liés aux « réformes législatives de 2010 et 2013 qui permettent aux propriétaires et aux accédants à la propriété de bénéficier de la procédure de surendettement ».
... au même titre que les arriérés de charges courantes (et autres dettes)
Qu'entend la Banque de France par « arriérés de charges courantes » ? Il s'agit tout simplement des dépenses liées au logement, à l'énergie et aux transports. Quant aux « autres dettes », elles englobent par exemple les dettes familiales ou les cautions.
L'impact de cette double catégorie n'est pas négligeable. Elle représente 23.6% de l'endettement global en 2016, contre 17% en 2011. Soit une hausse de près de 38% en 5 ans. Signe de son impact important, les arriérés de charges courantes touchent 82.1% des situations de surendettement (75.6% en 2011).
Si l'on ne prend pas en compte les dettes immobilières, l'endettement moyen par dossier (incluant les descend à 27 481 €, soit 1 024 € de moins qu'en 2011.
Et le profil des ménages surendettés ?
Premier constat : les personnes vivant seules (célibataires, séparés, divorcés ou veufs) représentent 66.1% des ménages surendettés et n'ayant pas de personne à charge (53.9%). En termes d'âge, les 45-54 ans sont « majoritaires » (26.8%).
Les locataires représentent une large majorité des dossiers déposés (76.3% en 2016), très loin devant les « propriétaires accédants » (8.3%) et les « propriétaires ayant achevé de payer leur crédit » (3.1%).
Au niveau de la capacité de remboursement, plus d'un dossier sur deux (52.1% en 2016, un niveau stable par rapport à 2011) « demeure caractérisé par une absence de capacité de remboursement ».
Dans le même ordre d'idées, 80.8% des nouveaux dossiers de surendettement sont marqués par des « capacités de remboursement modestes ou inexistantes », c'est-à-dire inférieures à 450 €.
Du côté des revenus, l'enquête souligne que 51.1% des ménages surendettés perçoivent des ressources inférieures au SMIC et 14% des ressources en deçà du RSA. Quant à l'emploi, les dossiers déposés concernent majoritairement les employés et ouvriers (57.5% à eux deux). On peut également noter une forte proportion de surendettés au chômage (28.7% en 2016, contre 25.6% en 2011).
Les personnes n'ayant pas d'activité (pour cause d'invalidité, congé maladie de longue durée...) ou sans profession représentent, elles, respectivement 12.4% et 10.1%.
Le rachat de crédit, une solution possible
Votre endettement augmente et vous souhaitez enrayer sa progression ? Vous n'avez peut-être pas besoin de saisir la commission de surendettement proche de chez vous. Vous pouvez en effet peut-être effectuer un rachat de crédit.
Quésako ? Il s'agit d'une opération par laquelle un organisme financier rachète vos crédits et dettes pour vous proposer un autre prêt. En contrepartie, vous ne payez plus qu'une seule mensualité. Et en ne versant plus qu'une seule échéance, vous diminuez votre taux d'endettement. Comparer les rachats de crédit peut constituer la solution pour retrouver une nouvelle capacité d'investissement.
Posté le 24 Mars 2017 © Guide du crédit
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