Trop de crédits ? : quand l'Ifop sonde la "démoyennisation" de la société
Observateur éclairé de la société française, l’Ifop organisait le 8 octobre dernier un événement à Paris pour interroger l’évolution de la classe moyenne. Ses experts dressent un état des lieux lucide où il est question de fragmentation et de fragilisation pour le bas de la classe moyenne, qui doit souvent composer avec plusieurs crédits à la consommation.
La fabrique à Gilets jaunes
Directeur du département Opinion de l’Ifop, Jérôme Fourquet a suivi de près le mouvement des Gilets jaunes et dresse un parallèle avec la société actuelle : "le gilet jaune a remplacé le bleu de travail car la société s’est désindustrialisée au profit des activités de commerce et donc des transports et de la logistique". D’autres faits expliquent selon lui la montée de la grogne parmi les classes moyennes, comme l’étalement urbain – qui les a rendus dépendants à la voiture –, tandis que l’explosion des familles monoparentales a réduit le revenu disponible et donc parfois le reste à vivre, dans de nombreux ménages.
Le recours aux crédits pour ne pas se sentir déclassé
La paupérisation de la classe moyenne, Jérôme Fourquet l’illustre par la montée du hard discount, le succès inattendu de la marque Dacia – "la 3e plus vendue en France auprès des particuliers" –, le boom du BonCoin ou encore le développement du statut d’auto-entrepreneur. Mais c’est l’évolution des encours de crédits à la consommation qui a retenu son attention, car cela s’explique par "la volonté de se maintenir dans le grand jeu de la consommation". Un prêt personnel pour financer des vacances, un crédit auto pour s’offrir un véhicule neuf ou une occasion de première main, un crédit travaux pour revoir l’isolation de son logement acheté avec un prêt immobilier… Et c’est le risque d’endettement qui pointe derrière la volonté de lutter contre le sentiment de déclassement.
Le rachat de crédit, levier contre le décrochement
Les décrochés, cette partie basse de la classe moyenne décrite par Aurelie Crouzet, directrice du pôle Consumer & Retail de l’Ifop, est concernée au premier rang par le risque du surendettement. Pour 90% de ces Français, les fins de mois sont de plus en plus difficiles et la même proportion ne peut plus épargner. Il faudrait en effet pour cela disposer d’un reste à vivre après s’être acquitté des dépenses essentielles. À ce titre, le rachat de crédit offre un levier pour réduire les sorties d’argent mensuelles dédiées au remboursement des prêts en cours en étalant la dette sur une durée plus longue. Regrouper ses crédits en un seul contrat permet en effet de réduire la mensualité et donc de retrouver une marge de manœuvre dans son budget du quotidien. De quoi relâcher la pression qui impose à ces ménages endettés de ne pas devoir sans cesse sacrifier des postes de dépenses et chasser les bons de réduction pour maintenir leur niveau de vie.
Posté le 29 Octobre 2019 © Guide du crédit
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