Frais bancaires : le plafonnement tarde à s'appliquer
Le plafonnement des frais bancaires pour les ménages modestes à la situation financière précaire n’aurait pas été suivi d’effet. Le constat est signé 60 Millions de consommateurs, et rappelle les conséquences néfastes d’une situation financière fragile.
Une annonce présidentielle de décembre 2018
Vous pouvez faire confiance à ce service après vente : l’Institut National de la Consommation, qui édite le célèbre magazine 60 Millions de consommateurs, n’a pas pour habitude de traiter un sujet pour l’oublier le lendemain. Ainsi, lorsqu'une missive du service de presse de l’Élysée annonçait le 11 décembre 2018 "un plafonnement des frais d'incidents bancaires à 25€ par mois pour les populations les plus fragiles", le mag des consommateurs citoyens l’a gardée bien au chaud pour la ressortir en temps voulu afin de dresser un bilan des promesses tenues. Et en l’occurrence, le compte n’y est pas à en croire un grand test réalisé par 60 Millions de consommateurs et l’Union Nationale des Associations Familiales (Unaf).
Le plafonnement, une exception plutôt qu’une règle
Lorsque des clients en grande difficulté financière sollicitent un rendez-vous avec leur conseiller bancaire pour obtenir une solution pour limiter les frais pour incidents, le plafonnement annoncé par la présidence de la République ne semble pas être arrivé jusque dans la boîte aux lettres des principaux intéressés. Dans huit cas sur dix, ils ne sont pas éligibles malgré leurs problèmes d'argent, les critères des banques – qui n’obéissent pas à une règle clairement définie – étant très restrictifs… Et parmi ceux qui pouvaient y prétendre, l’écrasante majorité (neuf sur dix) ne bénéficiait pas dudit plafonnement. Au final, à peine plus d’un client sur quatre a obtenu un rabais sur ses frais. Mais pour la Banque de France, chargée de contrôler la bonne application de cette promesse qui n’a pas fait l’objet d’une loi, "les banques ont bien respecté leurs engagements et ont fait des progrès significatifs envers les clients fragiles".
Regrouper ses crédits pour s’éviter une mésaventure
On le constate, les personnes en difficultés financières doivent davantage compter sur leurs propres efforts pour s’éviter un cercle vicieux pouvant les conduire au surendettement. Les ménages ayant souscrit plusieurs emprunts sont en effet particulièrement à la merci d’incidents bancaires, en raison d’un budget mensuel ultra-serré pour rembourser ici un crédit immobilier, là un prêt auto ou un crédit renouvelable. Pour ces populations fragiles, aux revenus modestes et en proie à la précarité de l’emploi, le rachat de crédit peut venir enlever un peu de pression sur le portefeuille. Regrouper ses crédits en un seul contrat permettant la réduction des remboursements mensuels, via l’allongement de la durée. Par ce mécanisme, le rachat de crédit va réduire la pression sur les échéances – ou plutôt l’échéance unique désormais – pour se désendetter… Et ainsi réduire le risque de devoir s’acquitter de frais pour incidents.
Posté le 05 Novembre 2019 © Guide du crédit
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