Regroupements de crédits : les demandeurs, tous surendettés ?
Opération réhabilitation. Dans sa dernière étude, le courtier en ligne Empruntis.com a souhaité balayer les idées reçues sur le regroupement de crédits. Comment ? En dressant le portrait-type du demandeur ayant recours à cette technique financière. Car, non, les foyers concernés ne sont pas tous « noyés sous les crédits ».
Objectif premier : augmenter son reste à vivre
En premier lieu, une mise au point. Le but d’Empruntis.com, avec cette étude, n’est pas de « revaloriser cette pratique à grands coups de superlatifs, justifie Maël Bernier, Porte-Parole d’Empruntis.com, mais plutôt de livrer des chiffres et des informations qui finalement parlent d’eux-mêmes sur les personnes ayant effectivement recours à ce type d’opération de crédits […] ».
Ainsi, sur près de 23 000 dossiers étudiés depuis le début de l'année, « seuls » 15 % concernent des regroupements « complexes », c’est-à-dire visant à résoudre une « situation financière délicate ». Le profil-type du demandeur est donc assez éloigné du surendetté.
En réalité, la majorité des cas (50 %) sont des profils « confort » souhaitant simplement améliorer leur reste à vivre. Quant aux 35 % restants, leur objectif est de retrouver une certaine capacité d’investissement : pour 20 %, l’opération va permettre d’acquérir un nouveau bien ; pour les autres 15 %, elle va financer un investissement locatif.
Des revenus moyens tournant autour de 3 122 €
Si l’on entre davantage dans la typologie de l’emprunteur, on reste là aussi assez éloigné du ménage enseveli sous les crédits. Certes, la moitié d’entre eux doivent rembourser au moins quatre crédits (conso et/ou immo). Et certes, le taux d’endettement avant renégociation atteint 46 %, supérieur donc aux 33 % admis par les banques.
Mais leur reste-à-vivre « n’est pas complètement inconfortable » : 1 640 € pour les propriétaires et 1 275 € pour les locataires. Et il l’est encore moins après opération, passant respectivement à 2 539 € et 1 869,50 €.
Le constat est limpide. Pour Maël Bernier, ces résultats permettent de « dédouaner les établissements bancaires si souvent montrés du doigt comme principaux responsables du surendettement des particuliers. Car dans les faits, ceux qui obtiennent un accord d’une banque sont loin d’être dans une situation critique ».
Une moyenne d'âge de 45 ans
Finances à part, à quoi ressemblent les demandeurs ayant bénéficié d'un regroupement de crédits? Ils sont principalement en couple (à 69 %, mais les demandes sont principalement effectuées par les hommes), en CDI (à 80 %) et avec 1 à 3 enfants à charge (pour plus de 55 %). Leur âge ? 45 ans en moyenne. Géographiquement, les demandes proviennent majoritairement d'Île-de-France (près de 18 %).
En termes de catégories socio-professionnelles, ils sont en majorité employés (27 %), puis fonctionnaires (18 %), cadres (11 %) et retraités (9 %). Plus surprenant, les ouvriers n’arrivent qu’en troisième position (12 %). Le signe de plus que le regroupement de crédits ne concerne pas que les catégories les plus fragiles.
Posté le 21 Octobre 2013 © Guide du crédit
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