Surendettement : il recule en 2020
Le nombre de dossiers soumis aux commissions de surendettement de la Banque de France a encore reculé de 12% en 2019 a annoncé l’institution au début du mois. En cumulé, la baisse approche 40% sur les cinq dernières années ! Le résultat de la lutte contre le surendettement initiée en 2010 avec la loi Lagarde.
81 000 primodépôts en 2019
La Banque de France a enregistré 143 080 dossiers de surendettement en 2019, dont 81 000 nouvelles situations – des "primodépôts". Un chiffre en baisse constante depuis plusieurs années (-38% depuis 2014), qui démontre l’efficacité de la législation qui encadre les crédits à la consommation. Depuis 2010 en effet, la loi Lagarde a notamment imposé aux établissements prêteurs de vérifier la solvabilité des demandeurs et instauré le TAEG pour mieux appréhender le coût d’un emprunt. Elle a également abaissé le délai de traitement des dossiers de surendettement. En 2013, la loi Hamon est venue renforcer les mesures autour du crédit renouvelable, dont le manque de transparence a plongé de nombreux ménages dans des situations financières inextricables. Conséquence : pour les ménages surendettés, la part de la dette liée à la consommation a chuté de plus de 25 points en cinq ans pour ne représenter que la moitié de l’encours (6,1 milliards d’euros), le reste étant lié à l’endettement immobilier.
Les femmes et les familles monoparentales particulièrement touchées
L’autre enseignement de la Banque de France avec la baisse des dossiers de surendettement, c’est le profil des ménages touchés. Si la législation et le rachat de crédit ont fortement réduit les cas liés à des souscriptions de prêts multiples, ce sont désormais les foyers les plus modestes qui sont les plus touchés : plus de la moitié (56%) vit sous le seuil de pauvreté. Les femmes sont surreprésentées (55%) tout comme les familles monoparentales (20,9%). L’endettement médian est de 16 384€ (hors immobilier), 12 684€ si l’on considère uniquement les dossiers liés à des crédits à la consommation.
Le cas du rachat de crédits à la consommation
Lorsqu'un ménage a souscrit plusieurs crédits à la consommation comme un prêt auto, un crédit renouvelable ou un prêt travaux par exemple, les diverses mensualités de ces prêts peuvent peser lourd dans le budget, abaissant le reste à vivre mensuel, ce qui peut à terme menacer un équilibre budgétaire car trop de dettes s’accumulent.
Avant toute situation de surendettement, le rachat de crédits consommation peut permettre de retrouver de l'oxygène dans un budget mensuel. La mécanique consiste à regrouper tous les prêts en un seul contrat, auquel sera appliqué un seul taux. Racheter ainsi ses crédits allonge la durée de remboursement, ce qui crée un coût total plus important, et dans le même temps, il permet de réduire les mensualités et le taux d'endettement. Le budget réservé chaque mois au remboursement des prêts est donc moins élevé, ce qui permet de retrouver un reste à vivre plus important.
Posté le 17 Février 2020 © Guide du crédit
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