Pouvoir d'achat au Smic : a-t-il vraiment augmenté ?
Le revenu minimum a augmenté plus vite que l’inflation ces dernières décennies, mais cela ne signifie pas que le pouvoir d’achat des personnes au Smic a suivi la même courbe. Le coût de la vie et les dépenses contraintes ont également progressé, et peuvent parfois mettre en difficulté la situation économique des Français aux revenus modestes. De même, lorsque plusieurs crédits ont été souscrits, les mensualités de prêt peuvent fragiliser un budget.
La théorie de la baguette
Pour nos aînés, c’est encore le "SMIG" pour salaire minimum interprofessionnel garanti à l'époque. Depuis 1970, c’est pourtant du Smic que l’on parle, soit le salaire minimum de croissance. Et s’il paraît toujours trop faible lorsqu’on le perçoit à la fin du mois, son montant n’a rien à voir avec ce qu’il était à l’époque où l’on parlait en francs ! En 1980, le Smic était en effet à 2300 francs bruts, ce qui correspond à 350€. Aujourd’hui, il se situe à 1539€ bruts, ce qui représenterait environ 10 110 francs. Attention toutefois : l’inflation est passée par là. 350€ en 1980 équivalent à 1 135€ de nos jours avec une inflation de 224,4% en 40 ans. Si l’on considère ce chiffre "brut", on s’aperçoit donc que la hausse du Smic a été plus rapide que l’inflation. Même observation si l’on se fie au coût d’une baguette. En 1970, un Smic horaire permettait d’en acheter cinq, contre onze aujourd’hui. L’analyse de la rédaction de LCI donne donc à penser que oui, le pouvoir d’achat a progressé pour les personnes au Smic !
Des dépenses contraintes en forte augmentation
Ce que cette analyse ne prend pas en compte toutefois, c’est la hausse du coût de la vie qui ne se limite pas à des baguettes de pain. L’Insee estime que la part des dépenses contraintes dans le revenu des ménages a plus que doublé depuis 1960, passant de 12 à 30%. Assurances, consommations énergétiques… sans compter les nouvelles dépenses liées aux nouvelles technologies : forfait téléphone et internet, smartphone et appareils connectés… C’est toutefois le poids du logement qui est le plus important, avec un taux d’effort net de 18% en moyenne pour les Français. Le logement pèse pour près du quart de leur budget, contre à peine 10% en 1960 ! Lorsque l'on a souscrit trop de crédits en plus du prêt immobilier, l'équilibre budgétaire peut alors être fragilisé.
Regrouper ses prêts, une bouffée d’oxygène pour le reste à vivre
Qui dit logement dit crédit immobilier. Auquel peut s’ajouter un crédit auto pour financer un véhicule dont le prix moyen est passé en euros constants de 10 820€ en 1968 à 26 717€ en 2017. et parfois un crédit travaux ou conso pour de l'électroménager ? L’accumulation de prêts pour faire face à cette augmentation constante du coût de la vie a pour conséquence de réduire le reste à vivre… Dans cette situation, il est néanmoins possible d’agir à l’aide d’un rachat de crédit pour desserrer son budget. Le regroupement de prêts va jouer sur l’allongement de la durée de remboursement (qui augmente le coût total), pour réduire les mensualités. Le rachat de crédit n’est pas une opération liée à une procédure de surendettement, bien au contraire : c’est un produit bancaire à activer avant de se retrouver dans une position inconfortable.
Posté le 02 Mars 2020 © Guide du crédit
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