Couple : pour ou contre le compte commun ?
Alimenté par chacun des co-titulaires, le compte joint est principalement utilisé par les couples pour régler les dépenses du ménage et de l’éducation des enfants, même si 63% d’entre eux l’ont adopté pour une mise en commun totale de leurs ressources. Mais il n’est pas sans inconvénients juridiques comme lorsqu’il s’agit de faire face à des problèmes financiers…
Le compte joint, une facilité de gestion du budget à deux
Mettons fin à quelques idées reçues : le compte joint n’est pas réservé aux seuls couples, même les personnes sans lien de parenté peuvent en ouvrir un. Et ce n’est pas nécessairement un compte chèque, cela peut être un livret A ou un LDD par exemple. Par ailleurs, ouvrir un compte joint n’empêche pas de conserver son compte personnel, c’est d’ailleurs la formule choisie par 27% des couples en France. Selon le libellé choisi, en l’occurrence Monsieur ou Madame, chacun des co-titulaires peut, sans l’autorisation de l’autre, effectuer des retraits, signer des chèques, faire des virements ou des autorisations de prélèvement. Une carte bancaire, voire deux selon les banques, facilite encore les paiements. Le compte joint est également une bonne option pour un conjoint travailleur indépendant. Comptablement, il vaut mieux que le compte professionnel soit séparé.
Compte commun et séparation
En cas de séparation et pour éviter tout risque financier, les co-titulaires ont le choix entre deux options : transformer d’un commun accord le compte joint en compte collectif sur lequel les deux signatures seront obligatoires pour chaque transaction ou, en cas de désaccord, dénoncer le compte joint par lettre recommandée avec accusé de réception auprès de la banque. Le compte devient dès lors mono titulaire et en cas de découvert ou d’incident de paiement, il n’y aura plus qu’un seul responsable. En cas de décès, le compte joint n’est pas bloqué. Ce qui ne signifie pas que la totalité des fonds reviennent au conjoint, les héritiers pourront en effet demander le blocage du compte.
Des inconvénients juridiques notables
Un co-titulaire n’a aucune possibilité de s’opposer à un achat réalisé par le conjoint mais, et c’est là le principal inconvénient, les co-titulaires sont solidaires face à un découvert ou des incidents de paiement, sauf si un responsable en cas d’incident a été désigné au départ. Ainsi, en cas de chèque sans provision ou d’impayés sans régularisation, les co-titulaires seront en "interdit bancaire" non seulement pour le compte joint mais aussi pour leurs comptes personnels même s’ils sont créditeurs… Il est par ailleurs déconseillé de faire une donation sur un compte joint, elle appartiendra pour moitié à chacun d’eux et en cas de séparation, aucun recours ne sera possible. Enfin, les frais de gestion sont élevés.
Quand trop de crédits ont été souscrits
Lorsqu'un ménage a contracté ensemble plusieurs crédits par exemple pour l'achat d'un véhicule, la réalisation de travaux et l'achat de matériel électroménager, les mensualités de ces crédits à rembourser peuvent finir par peser dans un budget commun. Lorsque le reste à vivre se réduit, il est possible de regrouper ses prêts en un seul contrat en effectuant par exemple un rachat de crédits consommation. Cette opération, en allongeant la durée d'emprunt - ce qui augmente le coût total du crédit- permet de baisser le montant des mensualités pour retrouver un reste à vivre plus acceptable..
Posté le 16 Mars 2020 © Guide du crédit
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