Assurance de prêt immobilier et alcoolisme
💡 Les infos clés
L’alcoolisme est une pathologie causée par la dépendance à l’alcool. Elle peut provoquer de graves ennuis de santé pouvant aller jusqu’à l’hospitalisation ou l’invalidité. Si vous souffrez d’alcoolisme et que vous souhaitez souscrire un crédit immobilier, vous devrez contracter une assurance de prêt immobilier pour couvrir le remboursement de votre emprunt. Les assureurs sont prudents lorsqu’il s’agit de prendre en charge des personnes souffrant de problèmes de santé :
- tous les assureurs ne prennent pas en compte de la même façon l’alcoolisme ;
- lorsque vous répondez au questionnaire médical avant la souscription de l’assurance de crédit immobilier, vous devez préciser que vous souffrez d’alcoolisme ;
- il est donc important de comparer les offres et de demander des devis personnalisés pour trouver l’assurance de prêt immobilier la mieux adaptée à votre situation.
L’alcoolisme, une dépendance à l’alcool
L’alcoolisme se caractérise par une consommation excessive, répétée et incontrôlable de boissons alcoolisées. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) utilise le terme alcoolodépendance pour mettre en avant l’existence d’un trouble de l’addiction. S’il n’existe pas de consommation d’alcool sans risque, il est possible de distinguer plusieurs degrés de sévérité selon l’intensité de la consommation. Les experts de Santé publique France proposent une valeur repère de risque acceptable de dix verres d’alcool par semaine, sans excéder deux verres par jour pour un adulte.
Le diagnostic
L’alcoolisme est avéré lorsque la consommation de boissons alcoolisées devient prioritaire par rapport à d’autres comportements. Le besoin de boire de l’alcool devient impossible à maîtriser et doit être assouvi. L’obsession est telle que la consommation est poursuivie même lorsqu’elle entraîne des conséquences manifestement problématiques.
Les symptômes de l’alcoolisme sont les suivants :
- un désir puissant, irrésistible et compulsif de consommer des boissons alcoolisées ;
- le besoin de boire toujours plus pour ressentir l’ivresse ;
- une augmentation du temps passé à boire et à récupérer des effets négatifs ;
- l’impossibilité de contrôler sa consommation (quand elle débute, quand elle se termine et les quantités ingérées).
Les professionnels de santé utilisent le questionnaire DETA (pour Diminuer, Entourage, Trop, Alcool) pour détecter la consommation pathologique d’alcool. D’autres questionnaires plus sophistiqués peuvent être utilisés, comme les questionnaires FACE ou AUDIT.
Des facteurs de risques peuvent également permettre aux médecins de poser un diagnostic. Il a ainsi été démontré que les adolescents qui consomment le plus de boissons alcoolisées sont plus vulnérables face à l’alcool à l’âge adulte. Les facteurs socio-économiques ou culturels ont aussi un certain impact sur la consommation d’alcool.
Les symptômes et complications
L’alcoolisme a des conséquences néfastes sur la santé, la vie affective et la vie sociale. L’ivresse est souvent source de conflits avec l’entourage. Elle peut aussi être la cause d’une baisse de performance au travail. Lorsque la dépendance est installée et que la consommation cesse, des symptômes de manque difficiles à supporter apparaissent, comme de la sueur, des tremblements ou des vertiges.
Lorsque la consommation d’alcool ingérée et la fréquence des prises sont importantes et que le comportement persiste sur une durée prolongée, des complications physiques, psychiques et sociales surviendront inévitablement.
L’alcoolisme augmente le risque de développer de nombreux cancers et notamment ceux de la bouche, de l’œsophage, du larynx, de l’estomac, du côlon ou du foie. Cette pathologie augmente aussi le risque de développer une cirrhose, une pancréatite chronique ou un diabète de type 2. L’alcoolisme peut également être à l’origine d’hypertension artérielle et de ses complications (accident vasculaire cérébral, maladie rénale chronique, etc.). Il a aussi été prouvé que la consommation excessive d’alcool favorise la dépression et le suicide et aggrave les troubles du sommeil.
Le traitement
Le traitement de l’alcoolisme a pour objectif de réduire la consommation d’alcool à un niveau inférieur à celui caractérisant la nocivité ou d’atteindre l’abstinence. Lorsque certaines complications sont apparues (pancréatite, hépatite, cirrhose, par exemple), le sevrage complet est nécessaire. Le sevrage alcoolique peut être mené en ambulatoire ou au cours d’une hospitalisation. Le maintien du sevrage repose sur une prise en charge psychothérapeutique de longue durée.
Le médecin traitant prescrit des médicaments anxiolytiques et des vitamines B1 et B6. Il est recommandé au patient de boire beaucoup d’eau, car l’arrêt de l’alcool crée une déshydratation. Dans certaines situations, le professionnel de santé peut prescrire un médicament qui déclenche un malaise après la prise de boissons alcoolisées. Ces médicaments sont appelés des réducteurs d’appétence et permettent de créer une association négative avec la prise d’alcool.
Le traitement s’accompagne d’un suivi par un psychologue et parfois un travailleur social. Le professionnel de santé peut également prescrire la participation à un groupe d’entraide. La personne souffrant d’alcoolisme qui souhaite réduire sa consommation d’alcool peut consulter un spécialiste en alcoologie dans un service hospitalier spécialisé ou dans un centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA).
Est-il important d’avoir une assurance de prêt quand on souffre d’alcoolisme ?
L’alcoolisme est une pathologie entraînant de nombreuses complications. Elle peut notamment amener à connaître des problèmes graves de santé conduisant à une impossibilité de travailler. À cause de ces risques, il est important de souscrire une assurance emprunteur avec son prêt immobilier.
L’assurance de crédit immobilier permet de couvrir le remboursement de votre prêt en cas de sinistre prévu par votre contrat.
Les assureurs estiment que l’alcoolisme est un risque supplémentaire et pourront demander des contreparties :
- le paiement d’une surprime pour compenser les risques aggravés que vous représentez ;
- l’exclusion des garanties de certaines situations liées à l’alcoolisme ;
- une période d’attente avant la souscription pour étudier l’évolution de la pathologie.
Lorsque votre maladie est très importante, l’assureur peut aussi refuser votre demande de souscription à l’assurance de crédit immobilier.
Déclarer son alcoolisme dans le questionnaire d’assurance de prêt
Afin de permettre aux assureurs de bien comprendre votre pathologie, il est important de déclarer l’alcoolisme dans le questionnaire de santé et de fournir des documents justificatifs :
- compte-rendu médical ;
- bilan sanguin et hépatique ;
- échographie hépatique ;
- description de votre traitement.
Il est primordial de déclarer votre maladie en toute bonne foi, car une fausse déclaration peut annuler les garanties souscrites. Plus le médecin-conseil de l’assureur aura une vision exacte de votre situation médicale et plus il pourra proposer une offre d’assurance emprunteur adaptée à votre situation.
Bon à savoir
À partir du 1er septembre 2022, l’obligation de remplir un questionnaire médical avant la souscription de l’assurance emprunteur est supprimée dans certaines conditions :
- le prêt est inférieur à 200 000 €
- le prêt sera totalement remboursé avant le soixantième anniversaire de l’emprunteur.
Lorsque le prêt est souscrit en couple, le prêt doit être inférieur à 400 000 € maximum.
Comment trouver une assurance de crédit immobilier lorsqu’on est alcoolique ?
Toutes les compagnies d’assurance ne prennent pas en compte de la même manière l’alcoolisme. La proposition tarifaire et les garanties ne seront pas les mêmes en fonction de l’organisme. Il est donc primordial de mettre les assureurs en concurrence et de demander des offres personnalisées. Pour cela, l’idéal est de faire appel à un courtier spécialisé qui pourra vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches ou d'utiliser notre simulateur en ligne.
🎉 Trouvez la meilleure assurance de prêt !