Crédit à la consommation : la production redonne un coup d'accélérateur

On avait quitté le crédit à la consommation avec un petit coup de mou au second semestre, mais le secteur rebondit déjà. Selon les derniers chiffres publiés par l'Association française des sociétés financières (ASF), la production s'accélère en juillet... toujours sous l'impulsion de la LOA (location avec option d'achat). 

Un marché qui continue de se redresser 

Certes, le mois de juillet 2016 était « marqué par une contraction de l'activité » (-4.4%), mais les chiffres du secteur n'en demeurent pas moins encourageants. Signe que la tendance d'ensemble est positive : la production affiche sur les 3 derniers mois une progression de 4.8%. Pour l'ASF, c'est clair : « la phase de redressement du marché enclenchée depuis 2015 se poursuit ». 

Plus de... 30% de hausse pour les LOA 

Ce n'est pas vraiment une nouveauté, mais là, les LOA font très fort. En juillet dernier, le secteur a littéralement flambé avec un boum de +35.6% sur un an. La LOA ? Il s'agit d'une solution financière alternant location et possibilité d'acquisition. Dans un premier temps, vous louez un bien (une voiture par exemple) puis à l'issue du contrat, vous pouvez le restituer ou l'acquérir définitivement (moyennant le versement de la valeur résiduelle). 

Si cette activité pèse moins que les crédits classiques (676 millions d'euros en juillet 2017, contre 2 826 millions d'euros), elle affiche une progression insolente depuis quelques années, en particulier dans le secteur automobile. Les chiffres de l'ASF ne trompent pas : les LOA auto affichent une hausse impressionnante de 41.3% en juillet. En comparaison, les LOA pour les « autres matériels » n'augmentent « que » de 4.5%.

Les crédits classiques  sont également en hausse mais...

... les variations sont plus anecdotiques que celles de la LOA (+2.7%). Par type de crédit, les crédits affectés affichent de bons résultats, portés notamment par le marché des véhicules d'occasion (+22.1%). Pour mémoire, ce prêt doit financer un bien ou un service précis. L'avantage, c'est que si le bien est défectueux, l'emprunteur est protégé : il n'aura pas à rembourser son crédit à la consommation.

Le prêt personnel semble amorcer, lui, un mauvais cycle. L'activité recule de 3.5% en juillet, après -4.6% un mois plus tôt (+3.3% au 1er semestre). Le prêt personnel est un crédit à la consommation pouvant financer tous types de projets (achat de véhicule, réalisation de travaux, de voyage...), à hauteur de 75 000 € (le plafond légal). Il s'agit d'une solution souple, mais il y a un problème : si le bien ou service est défectueux ou n'est pas livré, vous devrez malgré tout rembourser votre prêt. 

Quant à la production de crédits renouvelables, elle progresse de 4.3%. C'est une surprise car ce prêt à la consommation était en berne depuis quelques années, en raison notamment d'un encadrement législatif plus strict (loi Lagarde en 2010 et loi Hamon en 2014). Serait-ce les prémices d'un retour de l'activité ?

Posté le 25 Septembre 2017 © Guide du crédit