Crédit conso : en 2018 ? Il se porte bien, merci !

La hausse continue des taux du crédit conso depuis le début de l’année n’a pas eu d’incidence négative sur leur succès croissant ces derniers mois. D’après les chiffres de l’Association Française des Sociétés Financières (ASF), leur production a connu un bon de 7,3% au deuxième trimestre 2018 (+5,3% sur le premier semestre), dopée par les bons chiffres du crédit auto.

 Crédit conso, parade à la baisse du pouvoir d’achat ?

+8,6% en juin, +7,3% au deuxième trimestre, +5,3% au premier semestre : ces données de l’ASF façon "poupées russes" traduisent un recours toujours plus important au crédit à la consommation en 2018. Ils ont en effet atteint un niveau plancher, alors que le contexte inflationniste pèse sur le pouvoir d’achat des Français (-0,6% au premier semestre d’après l’Insee). On approche les 4 milliards d’euros de crédit conso (3,9), dont plus de 3 milliards pour les formules classiques que sont les crédits affectés, non affectés et renouvelables (+ 5,3%). Le prêt personnel est le principal bénéficiaire de cette croissance (+8,5% en juin), devant les crédits affectés (+7,7%) parmi lesquels le crédit auto pour l’achat d’un véhicule d’occasion poursuit sa folle progression (+13%). Seul le crédit renouvelable est dans le négatif (-1,8%), pour représenter 800 millions d’euros.

 Mais jusqu’où ira la LOA ?

Avec près de 850 millions d’euros de financement, les opérations de location avec option d’achat ont dépassé les crédits revolving en volume. Leur croissance exceptionnelle (+22,4% en juin) est redoutable : il se finance trois fois plus d’achats de voiture neuve en LOA qu’avec un crédit auto ! Et la LOA continue de gagner du terrain aussi pour le financement d’une occasion (+26,1%). En volume, le crédit auto classique demeure toutefois la norme pour acheter une voiture de seconde main.

 Une progression généralisée

Il n’y a pas que le crédit auto qui est à la fête depuis le début de l’année 2018 : le crédit consommation affecté au financement de biens d’équipement du foyer a bondi de 5,3% au deuxième trimestre (+4,9% en juin), pour atteindre 270 millions d’euros. Le record toutes catégories en termes de poids de financements demeure toutefois le prêt personnel, qui approche désormais de 1,3 milliard d’euros. Cela inclut le rachat de crédit.