Prêt personnel : un auto-entrepreneur peut-il en souscrire un ?
Les auto-entrepreneurs subissent de plein fouet la crise sanitaire avec une baisse sévère de leur activité et par ricochet une diminution importante de leurs revenus. Des mesures ont été mises en place par le gouvernement, mais la micro-entreprise est un statut fragile qui les expose plus que tout autre indépendant. Le recours à un prêt personnel peut alors s’avérer utile pour couvrir certaines dépenses.
Plusieurs mesures d’urgence
Dès l’annonce du confinement en mars dernier, le gouvernement a mis en place des mesures d’urgence en faveur des entreprises, dont les auto-entrepreneurs : report des cotisations sociales à l’Urssaf sans pénalité de retard, report des charges fiscales ou modification de son taux d’imposition à effet immédiat pendant trois mois si le règlement est mensuel ou une fois s’il est trimestriel. Mais même avec ces reports, il faudra payer. Un échelonnement sera alors possible sur une période maximale de douze mois. En cas de très grande difficulté économique, le gouvernement étudiera même au cas par cas une annulation de la dette. Dans la même logique, les charges d’exploitation telles que les loyers, l’électricité, l’eau, le gaz peuvent également être suspendues selon la situation financière de l’autoentrepreneur et si son activité est exercée à l’extérieur de son domicile.
Des aides financières concrètes
Des aides financières exceptionnelles sont attribuées par l’Urssaf aux auto-entrepreneurs les plus en difficulté. La Fédération des auto-entrepreneurs peut également verser un fonds de solidarité à hauteur de 1 500€ (ordonnance du 25 mars 2020) si le chiffre d’affaires a baissé de plus de 50% au cours des mois de mars et avril. Si les droits au chômage sont épuisés, une allocation spécifique de solidarité sera versée sur demande par Pôle emploi à condition que les revenus ne dépassent pas 1 171,80€.
Le prêt personnel pour couvrir des dépenses immédiates
Les auto-entrepreneurs ont aussi accès au prêt personnel malgré l’absence de bulletins de salaire. Le montant accordé par un établissement prêteur peut s’avérer utile pour faire face à court terme à la perte de revenus et honorer des dépenses personnelles incompressibles comme les loyers. Néanmoins, il faut pouvoir présenter un dossier solide prouvant la bonne santé de l’activité : un nombre de clients suffisants et des revenus récurrents sur les derniers mois. Parmi les justificatifs demandés pour l’attribution d’un crédit à la consommation non affecté, les relevés de compte de l’entreprise prouveront aussi qu’aucun incident bancaire n’est survenu. Pour augmenter les chances d’acceptation, un co-emprunteur salarié (conjoint, membre de la famille, ami) rassurera la banque. Une épargne est également un point positif pour un auto-entrepreneur souhaitant contracter un crédit personnel. Mais tout l’enjeu de ce dernier dans le contexte d’état d’urgence sanitaire est justement de faire face à une situation d’urgence face à un manque de ressources à court terme...
Posté le 04 Mai 2020 © Guide du crédit
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