L'assurance de prêt immobilier en cas de cancer du col de l'utérus
💡 Les infos clés
Si vous souffrez ou avez souffert d’une pathologie comme le cancer du col de l’utérus, il peut être difficile de trouver une assurance de prêt immobilier. Le cancer est considéré par les assureurs comme un risque aggravé de santé.
Voici un éclairage complet pour trouver une assurance emprunteur adaptée en cas de cancer du col de l’utérus :
- Que faut-il savoir sur le cancer du col de l’utérus ? Le diagnostic et les traitements pour soigner et prévenir les récidives de cette affection.
- Comment trouver un contrat d’assurance de prêt en cas de cancer du col de l’utérus ?
- Les outils en ligne sont utiles pour effectuer des simulations et bien préparer son projet.
Cancer du col de l’utérus, une tumeur maligne
Le cancer du col de l’utérus est une tumeur maligne liée à une infection persistante causée par un ou plusieurs papillomavirus humains (HPV) oncogènes.
En cas de contamination par le virus du papillomavirus, ou papillome humain, notamment les HPV de types 16 et 18, des lésions peuvent apparaître. Ces cellules cancéreuses, appelées condylomes, peuvent se transformer en tumeur et dégénérer en prenant une des deux formes suivantes :
- le carcinome épidermoïde, qui représente 80 à 90 % des cas ;
- l’adénocarcinome, avec des cellules qui se développent sur la partie supérieure du col de l’utérus.
Ce cancer a régressé de moitié depuis 30 ans, mais touche encore près de 3 000 femmes en France en 2018, selon l’Institut national du cancer. Avec un dépistage régulier grâce au frottis et l’existence d’une vaccination préventive HPV pour les jeunes filles, ce chiffre pourrait encore diminuer.
Diagnostic et symptômes
Au début, le cancer du col de l’utérus se développe sans symptôme particulier. Il peut être toutefois diagnostiqué à un stade très précoce avec les frottis réguliers de dépistage réalisés lors du suivi gynécologique.
S’il évolue, certains signes doivent alerter. En effet, les personnes qui souffrent d’un cancer du col de l’utérus font état de différents symptômes, parmi lesquels :
- des saignements ;
- des douleurs pelviennes ;
- une infection ;
- des pertes vaginales.
Il est conseillé de consulter un médecin si vous constatez un ou plusieurs de ces signes. Même si ces symptômes ne sont pas spécifiques à la présence d’un cancer du col de l’utérus, il est important de ne pas les négliger.
Le diagnostic est confirmé après un dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses (prélevées par biopsie) créées par le papillomavirus.
Complications et traitement
Si le diagnostic du cancer du col de l’utérus est confirmé, des examens complémentaires permettent de déterminer la présence de cellules cancéreuses au-delà du col de l’utérus, au niveau d’organes voisins ou d’autres parties du corps (métastases).
En général, une IRM du pelvis est demandée ainsi qu’un bilan sanguin selon la nature du traitement envisagé pour soigner le cancer du col de l’utérus.
Les traitements peuvent être associés ou utilisés seuls en fonction du type de tumeur et son étendue définie par :
- sa profondeur ;
- sa taille ;
- son étendue éventuelle aux structures ou aux organes voisins ;
- son extension possible à d’autres organes plus éloignés (métastases).
En fonction du stade du cancer du col de l’utérus, différents types d’intervention chirurgicale sont possibles :
- l’amputation du col de l’utérus ou trachélectomie qui permet de traiter de petites tumeurs en conservant l’utérus pour une grossesse éventuelle ;
- la colpo-hystérectomie (ou plus rarement l’hystérectomie) qui consiste à enlever le col de l’utérus et l’utérus ainsi que les trompes utérines et la partie supérieure du vagin, les ovaires et les tissus environnants malades si besoin ;
- la conisation du col de l’utérus qui permet de prélever un fragment du col de l’utérus et de retirer parfois toutes les cellules cancéreuses.
Le traitement du cancer du col de l’utérus est adapté à chaque cas. Une chimiothérapie peut être prescrite en association, avant ou après une chirurgie ou un traitement par radiothérapie.
La prise en charge comprend l’ensemble des soins dont le patient peut avoir besoin, dont le soutien psychologique et l’accompagnement social. Un suivi médical régulier est en outre indispensable pour limiter les effets secondaires du ou des traitements prescrits et éviter toute récidive du cancer.
Pour quelles raisons l’assureur peut-il refuser d’assurer votre prêt en cas de cancer du col de l’utérus ?
Pour les personnes atteintes d’un cancer du col de l’utérus, il peut être compliqué de souscrire une assurance emprunteur. En effet, l’assurance de prêt reste exigée par les établissements de crédit même si aucune loi ne l’impose. Or, le cancer du col de l’utérus est classifié parmi les facteurs de risque aggravé de santé par les assureurs. Cela signifie que le risque de défaillance pour cause de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail est plus élevé que la moyenne.
Lorsque vous faites une demande de prêt immobilier auprès d’une banque, veillez à opter pour un établissement signataire de la convention AERAS. En effet, celle-ci peut faciliter l’accès à l’assurance pour protéger votre prêt en cas de risques aggravés. Accessible sous conditions, n’hésitez pas à vous renseigner avant de finaliser votre projet immobilier.
De plus, il convient de rappeler qu’avec la loi Lagarde (2010), il n’est pas obligatoire de signer le contrat de groupe de l’établissement de crédit. Ainsi, vous pouvez choisir librement votre assureur avec la délégation d’assurance et vous tourner vers un contrat plus adapté en cas de cancer du col de l’utérus.
Il faut néanmoins savoir qu’une assurance de prêt immobilier tenant compte des spécificités du cancer du col de l’utérus et satisfaisant aux exigences de l’organisme prêteur en termes de garanties est quasi systématiquement assortie d’une surprime et de l’exclusion de certaines garanties.
Bon à savoir
En cas de rémission, le droit à l’oubli pour les pathologies cancéreuses va bientôt passer à cinq ans. Cela va permettre de faciliter l’accès au crédit pour les personnes anciennement malades de cancer.
Les décisions possibles de l’assureur en cas de cancer du col
L’emprunteur qui souffre d’un cancer du col de l’utérus subit généralement des exclusions de garanties en fonction de la caractéristique et de la gravité de la tumeur :
- Si la tumeur est de stade T3 ou T4, la demande d’assurance risque d’être refusée ;
- Si la tumeur est de stade T2, mesurant au-delà de 4 cm et dépassant le col, il est probable que l’assureur demande une période d’attente probatoire de 3 ans avec des examens complémentaires une fois le délai passé. Selon les résultats, il est possible de bénéficier d’un risque aggravé sur la garantie décès autour de 250 % avec refus des garanties perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) et d’incapacité totale (IT) ;
- Si la tumeur est de stade T1, qui correspond à une tumeur localisée au niveau du col de l’utérus, une période probatoire d’un an est généralement demandée. Une fois ce délai passé, le risque aggravé sera majoré de 50 % à 200 % sur la garantie décès avec une exclusion des garanties PTIA et IT.
La déclaration du cancer du col de l’utérus dans le questionnaire santé de l’assureur
En cas de cancer du col de l’utérus, il est important de le déclarer en remplissant les formalités médicales nécessaires à la souscription du prêt. Le questionnaire de santé permet de renseigner sur votre état de santé et de faire mention de votre pathologie cancéreuse à l’assurance de prêt.
Les informations doivent être sincères et détaillées concernant votre profil de santé. Vous devrez donc joindre également les arrêts de travail, compte-rendu opératoire. Ce questionnaire permet à l’assureur de mesurer le risque de défaillance emprunteur et de faire une proposition adaptée à votre profil. N’hésitez pas à donner davantage d’éléments, avec le compte-rendu des derniers frottis effectués.
Bon à savoir
Il n’y aura bientôt plus lieu de remplir un questionnaire médical pour les prêts immobiliers inférieurs à 200 000 € par emprunteur (soit 400 000 € pour un couple) et dont l’échéance intervient avant les 60 ans de l’assuré grâce à la loi Lemoine, qui entrera pleinement en vigueur le 1er septembre 2022.
Comment souscrire une assurance emprunteur quand on est atteint d’un cancer du col de l’utérus ?
Pour trouver la meilleure assurance de prêt immobilier en cas de cancer du col de l’utérus, il ne faut pas hésiter à consulter et comparer les devis de plusieurs assureurs.
Quelle que soit votre affection, il est recommandé de vérifier les exclusions de garantie avant de signer un contrat d’assurance de prêt immobilier en cas de cancer du col de l’utérus. Avec la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) signée par les associations de malades et de consommateurs et les professionnels du secteur bancaire et des assurances, il est possible, sous conditions, d’accéder plus facilement au crédit pour les personnes qui souffrent notamment de cancer.
Par ailleurs, un courtier en crédit immobilier peut vous aider grâce à sa connaissance du marché. Ce professionnel vous accompagne dans la recherche de la solution de financement la plus adaptée et vous propose les meilleures conditions pour la protection de votre prêt en cas de cancer du col de l’utérus.
🎉 Trouvez la meilleure assurance de prêt !