Assurance de prêt immobilier et cancer de la vessie
💡 Les infos clés
Si vous souffrez d’une pathologie comme le cancer de la vessie, trouver une assurance qui sécurise votre emprunt immobilier peut se révéler difficile.
Le cancer est classé par les assureurs comme un risque aggravé de santé ce qui entraîne souvent des exclusions de garanties ou une surprime. Le dispositif lancé avec la convention
AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) peut toutefois faciliter l’accès à un contrat d’assurance de prêt avec une maladie.
Pour savoir comment trouver une assurance emprunteur adaptée en cas de cancer de la vessie, voici les éléments à connaître :
- Que faut-il savoir sur le cancer de la vessie ? Le diagnostic et les traitements pour soigner et prévenir les récidives de cette maladie.
- Comment trouver un contrat assurance de prêt en cas de cancer de la vessie ?
- Les outils en ligne permettent d’effectuer des simulations et obtenir une assurance de crédit immobilier adaptée à votre profil et votre situation.
Cancer de la vessie : les informations clés
Le cancer de la vessie figure parmi les cancers de l’appareil urinaire comme celui de la prostate. Ce cancer est relativement fréquent et touche :
- les sujets masculins dans 80 % des cas ;
- les personnes de plus de 50 ans. L’âge moyen au moment du diagnostic se situe autour de 70 ans.
Le cancer de la vessie touche les cellules qui tapissent l’intérieur de la vessie appelé muqueuse vésicale. Ces cellules nocives forment progressivement une tumeur maligne.
En l’absence de traitement, le cancer se développe et s’étend au muscle de la paroi vésicale et migre vers les organes voisins. Des cellules cancéreuses peuvent aussi se détacher et s’étendre aux autres organes ou tissus en formant des métastases.
Diagnostic et symptômes
Au début, le cancer de la vessie se développe le plus souvent à partir de l’urothélium, autrement dit le revêtement interne de l’organe. Plus la tumeur est profonde et infiltrante, plus le stade de développement du cancer de la vessie est avancé. Avec la consultation médicale, il peut être toutefois diagnostiqué à un stade précoce.
Certains symptômes courants doivent alerter, parmi lesquels :
- les difficultés à uriner et/ou l’envie fréquente d’uriner ;
- brûlures urinaires ;
- infections urinaires chroniques et à répétition ;
- hématurie (présence de sang dans les urines) ;
- douleurs dans le bas du ventre ou du dos.
Il est recommandé de prendre rendez-vous avec un médecin traitant si vous constatez un ou plusieurs de ces signes. Il est important de ne pas négliger ces symptômes s’ils apparaissent. Il faut savoir que le risque de survenue d’un cancer de la vessie est favorisé par plusieurs éléments :
- l’hérédité ;
- l’âge ;
- le tabagisme, notamment en cas de consommation importante et prolongée ;
- l’exposition à des substances chimiques ;
- certains médicaments ;
- certaines infections parasitaires chroniques.
Le diagnostic est confirmé au moyen d’analyses sanguines ou d’une cystoscopie. Un dépistage précoce améliore les chances de guérison.
Complications et traitement
Si le dépistage du cancer de la vessie est effectué et confirme le diagnostic, des examens complémentaires permettent de déterminer la présence de cellules cancéreuses au-delà de la muqueuse, au niveau de la couche musculaire, des organes voisins ou d’autres parties du corps (métastases).
En général, un bilan est réalisé avec examen cytobactériologique des urines (ECBU) pour confirmer la présence de sang dans les urines. Une échographie de l’appareil urinaire est également effectuée avec éventuellement une cystoscopie et un examen anatomopathologique avant d’envisager le traitement pour soigner le cancer de la vessie.
Les traitements peuvent être associés ou utilisés seuls en fonction :
- du type de la tumeur, dans 9 cas sur 10, il s’agit d’un carcinome urothélial ;
- sa vitesse d’évolution et sa progression ;
- le stade de la tumeur et son étendue éventuelle au muscle de la vessie et à d’autres organes voisins.
En fonction du stade du cancer, on procède à l’ablation du muscle vésical et de l’ensemble de la vessie (ou « cystectomie totale »). Une chimiothérapie vient compléter l’intervention chirurgicale notamment si les cellules cancéreuses ont touché les ganglions lymphatiques. Cette chimiothérapie peut être prescrite en association, avant ou après la chirurgie. Un traitement par radiothérapie peut parfois remplacer la chirurgie totale de la vessie.
Le traitement du cancer de la vessie est adapté à chaque cas et l’équipe médicale propose à chaque patient la méthode la plus appropriée. La prise en charge du cancer de la vessie comprend également les soins psychologiques dont le patient peut avoir besoin ainsi que l’accompagnement social.
Un suivi médical régulier est en outre indispensable pour écarter une récidive même après la fin du protocole thérapeutique.
Le cancer de la vessie peut entrainer des complications comme l’infertilité, mais aussi entrainer des phlébites ou, comme tous les cancers, se diffuser dans l’organisme avec des métastases.
Pourquoi faut-il assurer son prêt immobilier quand on souffre d’un cancer de la vessie ?
Pour les personnes atteintes d’un cancer de la vessie, il peut être compliqué de souscrire une assurance emprunteur. En effet, même si aucune loi ne l’impose, l’assurance de prêt reste exigée par les établissements bancaires. Or, le cancer de la vessie est considéré comme un risque aggravé de santé par les compagnies d’assurance. Cela signifie que le risque est plus élevé que la moyenne.
Aussi, avant d’interroger une banque pour un contrat de prêt immobilier, veillez à opter pour un établissement signataire de la convention AERAS. En effet, celle-ci peut faciliter l’accès à l’assurance pour protéger votre prêt en cas de risques aggravés. Accessible sous conditions, il est recommandé de vous renseigner avant de concrétiser un projet immobilier.
Par ailleurs, grâce à la loi Lagarde (2010), il n’est pas obligatoire de signer le contrat d’assurance avec ses garanties mutualisées proposé par la banque. Ainsi, vous pouvez librement choisir votre assurance de prêt en cas de cancer de la vessie avec la délégation d’assurance.
Il convient toutefois de souligner qu’une assurance emprunteur applique généralement une surprime et l’exclusion de certaines garanties, voire un refus, en cas de pathologie cancéreuse. Il ne faut donc pas hésiter à utiliser les comparateurs en ligne et les outils de simulation avant de signer un contrat d’assurance de prêt immobilier en cas de cancer de la vessie.
Bon à savoir
Le délai pour le droit à l’oubli concernant les malades guéris d’un cancer va être réduit à cinq ans, contre dix auparavant. Une mesure qui va faciliter l’accès au crédit pour les patients anciennement malades d’un cancer.
Les décisions possibles de l’assureur en cas de cancer de la vessie
L’emprunteur qui souffre d’un cancer de la vessie subit des exclusions de garanties en fonction de la tumeur et du stade de développement de la maladie :
- Si la tumeur est avancée et infiltrante de stade T3, la demande d’assurance n’est généralement pas possible ;
- Si la tumeur est relativement profonde, de stade T2, l’assureur demande une période d’attente probatoire de 5 ans avant d’accorder la garantie décès. Celle-ci est accordée une fois le délai passé avec un risque aggravé d’environ 200 % avec exclusion des garanties perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) et d’incapacité totale (IT) ;
- Si la tumeur est superficielle, de stade T1, une période probatoire de deux années est généralement demandée au minimum. Une fois ce délai expiré, l’assureur accorde la garantie décès avec un risque aggravé majoré de 150 % avec exclusion des garanties PTIA et IT.
Comment déclarer son cancer de la vessie dans le questionnaire de l’assurance emprunteur ?
En cas de cancer de la vessie, il est important d’en faire état en remplissant le questionnaire médical. Celui-ci permet de renseigner sur votre état de santé actuel et vos antécédents médicaux.
Il est indispensable d’indiquer des informations honnêtes et complètes concernant votre profil de santé sous peine d’annulation de contrat. Vous devrez donc annexer les arrêts de travail et compte-rendu opératoire. Les éléments transmis à l’assureur servent à mesurer le risque de défaillance et de faire une proposition de contrat adaptée à votre profil emprunteur. En cas de cancer de la vessie, il est préférable de communiquer le dernier compte-rendu histologique qui renseigne sur une éventuelle atteinte ganglionnaire.
Bon à savoir
Dès le 1er septembre 2022, la loi Lemoine permettra de ne plus remplir de questionnaire médical pour les prêts immobiliers dont le montant ne dépasse pas 200 000 € par emprunteur (soit 400 000 € pour un couple) et dont le terme intervient avant le 60e anniversaire de l’assuré.
Comment trouver une assurance emprunteur adaptée avec un cancer de la vessie ?
Pour trouver une assurance de prêt immobilier adaptée en cas de cancer de la vessie, il ne faut pas hésiter à faire jouer la concurrence. Il est indispensable de consulter et comparer les devis de plusieurs assureurs pour la couverture de votre emprunt.
Le prix n’est pas le seul critère dans le choix d’assurance. Quelle que soit la pathologie, il est conseillé de vérifier les garanties et les éventuelles exclusions avant de signer un contrat d’assurance de prêt immobilier.
La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) signée par les associations et les professionnels du secteur bancaire et des assurances peut faciliter l’accès au crédit, sous certaines conditions, pour les personnes malades notamment d’un cancer.
Par ailleurs, l’accompagnement d’un courtier spécialiste en crédit immobilier peut vous aider grâce à son savoir-faire et sa connaissance du marché. Ce professionnel négocie la solution de financement la plus adaptée et vous trouve les conditions les plus avantageuses pour la protection de votre prêt en cas de cancer de la vessie.
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