Les conséquences du sida sur la souscription d'une assurance de prêt
💡 Les infos clés
Si vous êtes atteint du SIDA, il peut être difficile de trouver une assurance pour protéger votre emprunt immobilier. La séropositivité est considérée comme un risque aggravé de santé par les assureurs. L’emprunteur atteint du VIH risque des exclusions de garanties et de surprimes, voire un refus de couverture.
Dans la plupart des cas, un contrat en délégation constitue la meilleure alternative. Il est également possible de faire valoir ses droits avec la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) qui facilite l’accès à une assurance emprunteur avec une maladie. Ce dispositif est accessible sous conditions.
Pour vous aider à trouver une assurance de prêt immobilier adaptée en cas de SIDA, nous vous détaillons dans ce guide :
- le diagnostic et les traitements possibles en cas de séropositivité ;
- comment trouver une assurance emprunteur avec le VIH ;
- les comparateurs en ligne pour effectuer différentes simulations et obtenir une prise en charge et un tarif adaptés.
Le SIDA, un virus qui s’attaque au système immunitaire
Le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) s’attaque aux lymphocytes T, essentiels au bon fonctionnement du système immunitaire. Le virus affaiblit le système et l’organisme est facilement exposé à différentes maladies dites opportunistes. L’infection par le VIH évolue en différentes phases. On compte trois stades successifs entre le moment de l’infection et l’apparition du SIDA :
- la phase primo-infection qui correspond au premier contact avec le virus ;
- la phase de latence sans symptôme spécifique, où la séropositivité VIH est asymptomatique ;
- le stade du SIDA.
La séropositivité est classée parmi les risques aggravés de santé par les compagnies d’assurance. Trouver une assurance emprunteur en ayant le SIDA avec les garanties demandées par votre banquier est complexe, surtout pour les garanties complémentaires IPT et ITT.
Symptômes et diagnostic
Lorsqu’une personne est contaminée par le VIH, des signes cliniques peuvent apparaître car la charge virale augmente rapidement. La moitié des personnes contaminées évoque des symptômes qui s’apparente le plus souvent à un syndrome pseudo-grippal, comme :
- une pharyngite de la fièvre supérieure à 38 °C ;
- des maux de tête, de ventre ;
- des douleurs musculaires ;
- l’apparition de ganglions lymphatiques ;
- diarrhée, vomissements ;
- une éruption de plaques rouges sur le corps et le visage ;
Ces symptômes ne sont pas propres au VIH et encore peu d’infections par le VIH sont diagnostiquées à ce stade.
Après cette première phase, la phase asymptomatique durant laquelle la personne porteuse du VIH ne ressent aucun signe peut durer plusieurs années. La personne infectée peut transmettre le virus qui continue de se développer dans son organisme.
Une phase chronique du VIH témoigne par la suite de l’affaiblissement immunitaire avec apparition de différents symptômes, parmi lesquels :
- une augmentation de volume des ganglions ;
- une fièvre persistante même si modérée ;
- une perte de poids ;
- des infections de la peau (condylomes, mycose cutanée, dermatite séborrhéique, zona, etc.).
Le diagnostic d’infection par le VIH est posé :
- lors d’un dépistage ;
- ou face à l’apparition de symptômes lorsqu’il est plus tardif.
La sérologie du VIH se fait grâce à une analyse de sang qui permet de détecter la présence d’anticorps anti-VIH et de confirmer le diagnostic de séropositivité. Il peut se faire dès trois semaines après la contamination.
Des tests complémentaires permettent d’évaluer la gravité de l’infection. On parle de mesure de la « charge virale plasmatique » pour quantifier l’ARN viral. Cet examen s’accompagne généralement de l’analyse du nombre de lymphocytes T CD4 dans le sang. Il convient de noter que l’infection par le VIH est reconnue « affection de longue durée (ALD) ».
Complications et traitement
À ce jour, il n’y a pas de remède au virus du VIH. En l’absence de dépistage et de traitement, le SIDA apparaît environ 10 ans après l’infection. À ce stade, des maladies graves apparaissent dues à la baisse des défenses immunitaires. Ce sont des maladies co-existantes comme :
- des infections opportunistes : tuberculose, des virus ou des parasites (toxoplasmose par exemple), hépatite A, hépatite B, hépatite C, pneumopathie, etc. ;
- des cancers : lymphome malin non hodgkinien, sarcome de Kaposi,
- une perte de poids, voire un amaigrissement extrême (cachexie).
Le traitement de l’infection s’appuie sur une association de trois médicaments antirétroviraux. On parle de trithérapie (ou quadrithérapie si le traitement comprend quatre médicaments). Ces derniers ne permettent pas la guérison, mais empêchent la multiplication du virus dans l’organisme.
Ces médicaments antirétroviraux permettent de réduire au maximum la multiplication du virus. L’objectif est d’obtenir un nombre de virus minimum dans le sang, une charge virale « indétectable », qui permet au système immunitaire de se reconstruire. Plus le traitement intervient tôt et meilleures sont les chances de pouvoir contrôler l’infection.
Vivre avec le VIH suppose de prendre ces traitements à vie et de réaliser régulièrement des examens. Par ailleurs, il convient de préciser que l’infection par le VIH ainsi que le traitement antirétroviral augmentent le risque cardiovasculaire. Il est donc recommandé de réduire les facteurs de risque en adoptant des mesures hygiéno-diététiques et en arrêtant notamment de fumer.
Pourquoi est-il important d’avoir une assurance de prêt en cas de SIDA ?
Aucune loi n’oblige à souscrire à une assurance emprunteur. Toutefois, elle est systématiquement exigée lorsque vous effectuez une demande de prêt auprès d’une banque. En effet, elle permet de protéger votre emprunt et de sécuriser la banque en cas de défaillance liée à un accident de la vie comme un décès, un accident ou une maladie.
Depuis la loi Lagarde (2010), un emprunteur peut librement choisir son assureur et ne pas signer avec l’assurance de groupe proposée par sa banque. Lorsque vous êtes porteur du VIH, il est généralement difficile d’obtenir les garanties ITT et IPT qui concernent l’arrêt de travail et l’invalidité.
En effet, les contrats de groupe commercialisés par les établissements bancaires donnent bien souvent des acceptations de garanties moindres et des niveaux de surprimes relativement élevés. Il y a de grandes différences entre ces contrats et les contrats en délégation d’assurance.
Ainsi, il est possible, en étant séropositif, d’accéder à de meilleures conditions par le biais d’un contrat d’assurance de prêt immobilier en délégation, notamment grâce à la convention AERAS ou et sa grille de référence. Il est conseillé de comparer les offres et de ne pas hésiter à utiliser les comparateurs en ligne. Ces derniers facilitent la recherche d’une assurance emprunteur.
Les décisions possibles de l’assureur pour une personne atteinte du SIDA
Après une demande d’assurance de prêt immobilier avec le VIH, la décision la plus fréquente demeure l’application d’un risque aggravé compris entre 100 % et 150 % sur la garantie décès. Même après analyse des détails sur la maladie communiquée à l’assureur, l’emprunteur contaminé par le VIH a peu de chances de bénéficier de la couverture pour les garanties IT (Incapacité de travail) et PTIA (Perte totale et irréversible de l’autonomie).
Il convient toutefois de préciser que les progrès de la science permettent désormais de stabiliser l’évolution de la maladie. Il est ainsi possible de présenter des bilans d’examen avec un taux de lymphocytes CD4. L’assureur peut alors tout à fait accepter d’inclure les garanties IT et PTIA. Celles-ci seront néanmoins certainement assorties d’une surprime ainsi que d’une exclusion sur les conséquences de l’infection par le VIH.
Déclarer une infection au SIDA dans le questionnaire d’assurance emprunteur
Une demande d’assurance emprunteur nécessite de renseigner un questionnaire de santé pour certains prêts. Celui-ci permet aux assureurs de connaître votre profil médical et d’élaborer une proposition adaptée.
Il est obligatoire de déclarer votre séropositivité et de fournir les renseignements et détails susceptibles d’aider le médecin-conseil à évaluer au mieux la situation. Il est indispensable d’être sincère dans vos réponses pour éviter des sanctions inutiles, dont l’annulation de votre contrat d’assurance de prêt.
N’hésitez pas à joindre des éléments à votre questionnaire :
- le bilan et le rapport du médecin qui a posé le diagnostic ;
- les bilans sanguins permettant l’analyse de vos fonctions métabolique, rénale et hépatique ;
- les résultats des derniers examens indiquant la charge virale et le taux de lymphocytes CD4 ;
- tout document ou compte-rendu permettant de mesurer votre profil de santé.
Par ailleurs, n’hésitez pas à fournir davantage de précisions, notamment si vous n’avez pas subi des arrêts de travail.
Bon à savoir
La récente loi Lemoine supprime le questionnaire médical pour les prêts immobiliers inférieurs à 200 000 € par emprunteur (soit 400 000 € pour un couple emprunteur) et dont le terme intervient avant les 60 ans de l’assuré. Cette mesure entre pleinement en vigueur à partir du 1er septembre 2022.
Comment trouver une assurance emprunteur quand on souffre du virus du SIDA ?
Porteur du VIH, trouver une assurance de prêt adaptée peut se révéler difficile et votre banque risque de refuser votre prêt. Il est indispensable de vérifier les surprimes et les exclusions de garantie avant de contracter une assurance.
Avec les différents outils en ligne, il est possible de comparer rapidement plusieurs offres.
Il peut être préférable lorsque l’on présente un profil à risque de se faire accompagner. Un courtier a pour mission d’accompagner tous les emprunteurs à trouver la meilleure assurance de prêt, quels que soient vos besoins. Solliciter l’aide de ce professionnel vous permet d’obtenir une offre adaptée et de profiter de la meilleure prise en charge pour sécuriser votre emprunt.
🎉 Trouvez la meilleure assurance de prêt !